AccueilInterview"2773 agents seront recrutés par la CPG et le GCT", annonce le...

« 2773 agents seront recrutés par la CPG et le GCT », annonce le DG des Mines

Dans une interview exclusive avec Africanmanager, le directeur général des Mines au ministère de l’Industrie, Sadok Ben Othmane, a annoncé la mise en place d’une nouvelle stratégie visant la résolution des problèmes rencontrés par la CPG (Compagnie des phosphates de Gafsa) et GCT (Groupe chimique tunisien).
Cette stratégie est basée sur certains axes dont notamment le recrutement de 2773 agents.
Évoquant l’affaire Cotusal, il a déclaré que les efforts se poursuivent pour déterminer la valeur locative exacte pour l’exploitation des domaines publics maritimes.
Il a par ailleurs annoncé l’approbation de 15 dossiers relatifs aux permis de prospection de sel à Chott el Jérid. Interview :

Avez-vous une stratégie pour sauver la CPG et éviter la faillite?

Face à la montée de la grogne sociale, notamment à Om Laarayess et Rdayef, une stratégie est en cours d’élaboration afin de résoudre et d’une manière structurelle les problèmes rencontrés depuis des années.
Cette stratégie est fondée sur la communication et la continuité, tout en impliquant l’ensemble des acteurs intervenants dont notamment le ministère de tutelle, les partis politiques, les partenaires sociaux ainsi que les composantes de la société civile.

Pour ce faire et dans le but d’apaiser les tensions, plusieurs actions ont été menées, à savoir l’annonce des résultats préliminaires d’un concours pour le recrutement de 261 cadres au sein de la CPG et 346 autres pour le compte du CGT et ce, le 1er juillet prochain.

Parallèlement, un programme de recrutement sera annoncé le jour même. Il s’agit d’un programme étalé sur trois ans (2016-2018) visant l’embauche de 2773 agents dont 1700 pour la CPG et 1073 pour le CGT.
Outre le programme de recrutement, notre stratégie vise à activer les sociétés de l’environnement relevant de la CPG, sujet qui a alimenté beaucoup de polémiques.
Cette démarche est cruciale dans la mesure où on oeuvre pour le renforcement du rôle de ces sociétés générant plus de 11 mille postes d’emploi pour qu’elles soient capables de contribuer au développement économique.

Parmi les autres axes de ladite stratégie, figure la promotion du programme de la responsabilité sociétale (RSE) visant particulièrement la CPG.
En effet, ce programme de trois ans (2014-2016) a été mis en place tout en consacrant un budget de 20 millions de dinars annuellement à la réalisation de cet objectif.

Quelles sont les pertes enregistrées jusqu’à ce jour à cause du blocage de la production de phosphate?

Le blocage de la production dans le secteur des phosphates entre 2011 et 2016 a causé des  pertes de l’ordre de 5000 millions de dinars, soit 1000 millions de dinars par an.

Avec la mise en place de cette nouvelle stratégie, avez-vous  une date précise pour la reprise de l’activité?

Sincèrement non, mais on conjugue les efforts pour dépasser l’ensemble des problèmes rencontrés. D’ailleurs, on s’est penché dans une première étape sur la région d’Om Larayess et Rdayef, et le travail va continuer pour mettre fin aux obstacles d’ordre social.

A mon avis, la reprise de l’activité pourra se faire très prochainement, surtout qu’on a impliqué tous les acteurs lors de l’élaboration de notre nouvelle stratégie.  L’objectif est de reprendre les activités de production avec le même rythme qu’en 2010, voire plus.

Avez-vous un plan pour regagner la confiance des marchés internationaux?

Tout d’abord, il faut préciser qu’on n’a pas perdu des marchés, il s’agit plutôt d’une absence temporaire de la scène internationale à cause de manque de produit.
Et pourtant, je vous assure qu’on est capable de récupérer nos parts de marché puisque la Tunisie est connue par la qualité de ses produits.

Parlons un peu des contrats relatifs à la vente de sel. Qu’en est-il de la situation actuelle, surtout que l’affaire Cotusal, la société qui exploite les salines tunisiennes depuis 1949, a longtemps été l’objet de polémiques?

Pour l’étape actuelle, le ministère de l’Agriculture et celui des domaines de l’État sont en train de déterminer la valeur locative exacte pour l’exploitation des domaines publics maritimes.
Ce travail travail sera achevé d’ici fin aout prochain.

Votre département envisage-t-il de modifier le contrat conclu avec Cotusal ou bien de le suspendre?

Ce contrat ne prendra fin qu’en 2029 et la convention signée est toujours en vigueur. Donc, sa révision sera effectuée dans les délais.
A noter que le nombre des sociétés productrices de salines en Tunisie s’élève à six dont trois tunisiennes. Deux nouvelles entreprises opérant dans ce domaine verront le jour d’ici 2017.

La production de sel pour 2015 est estimée à 1350 millions de tonnes, affichant ainsi une hausse par rapport à 2014, 1200 millions de tonnes.
Pour la vente, elle a atteint 1250 mille tonnes en 2015 contre 1050 milles en 2014

Y a-t-il  du neuf sur les demandes pour l’exploitation du sel à Chott el Jérid?

15 dossiers de permis de recherche minière ont été approuvés par la commission consultative réunie ces derniers temps. Les dossiers sélectionnés concernent les permis de prospection de sel à Chott el Jérid.

Des nouveautés concernant le projet de mine de Sra Ouertane?

Un intérêt accru est accordé à ce sujet. Il y a eu plusieurs réunions au sein du ministère de tutelle, en présence de plusieurs experts spécialisés dans ce domaine.
Ces réunions ont abouti à une série de mesures qui seront appliquées le 1er juillet 2016. Il s’agit de l’ouverture d’un front pilote, l’installation d’un laboratoire dans la zone de Dehmani. Aussi, il a été décidé d’installer le siège de la société au gouvernorat de Kef.
Une fois ces mesures appliquées, il sera possible de déterminer le coût du projet.

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -