Avec 12 mille mouvements de protestation recensés durant l’année écoulée, la Tunisie a enregistré en 2021 un record au niveau des mouvements de protestation et ce, par rapport aux années précédentes (de 2015 à 2020).
Lors d’une visioconférence tenue jeudi pour présenter le dernier rapport du Forum Tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) sur les mouvements sociaux, la coordinatrice du FTDES, Najla Arfa, a indiqué que 9885 mouvements, enregistrés au cours de l’année écoulée, ont été à caractère anarchique et tendaient vers la violence.
Selon la même source, toutes les régions du pays ont été concernées par ces mouvements dont notamment, le Nord Est et le Sud-Ouest avec environ 3 mille mouvements chacun.
Najla Arfa a fait remarquer que les manifestants ont recouru essentiellement au sit-in (56,4%), une forme de protestation que le gouvernement actuel, tout comme ceux qui l’ont précédé, néglige.
Face à l’absence de réactivité de la part des autorités, les manifestants recourent aux mouvements de protestation anarchique et à la grève de faim, a-t-elle ajouté.
Dans ce contexte, elle a signalé qu’en 2021, 1258 jours de grève de faim ont été observés par les manifestants dont 300 jours recensés au mois de décembre dernier.
Par ailleurs, 42% des manifestants étaient des chômeurs dont 25% étaient des diplômés du supérieur au chômage qui revendiquent l’application de la loi n2020-38 portant dispositions dérogatoires pour le recrutement dans le secteur public.
18% des mouvements de protestation ont eu lieu devant les sièges des gouvernorats et 17% ont eu lieu dans les sièges de travail, d’après la même source.
