Un centre polyvalent sera inauguré mardi à l’école de pêche doit être de Zarzis. Le nouveau projet comprend un musée dédié à la pêche, une salle de réunion pour la formation et un restaurant servant des produits locaux typiques et les poissons de la région. Le centre a été construit dans le cadre du projet NEMO visant à renforcer le développement socio-économique transfrontalier dans les communautés côtières de Libye, de Tunisie et d’’Egypte par la valorisation et la relance du secteur de la pêche.
En Tunisie, le projet, financé par le ministère italien des Affaires étrangères italien avec un don du Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM) et la collaboration de la Direction générale de la pêche et l’aquaculture de Tunisie , vise à promouvoir le développement socio-économique durable dans la région de Médenine à travers la valorisation d’un centre polyvalent pour les communautés côtières de Zarzis, la relance des organisations professionnelles de pêche, l’amélioration des revenus grâce à la formation des pêcheurs locaux et leur initiation à la commercialisation de leurs produits.
Le projet de coopération découle de la volonté du gouvernement italien d’allouer un financement spécial au bénéfice des jeunes dans les pays du Printemps arabe, selon la directrice de l’agence italienne pour la coopération au développement en Tunisie, Cristina Natoli. « Dans ces pays, la phase de transition politique a augmenté la migration vers l’Italie et l’Europe et les activités illégales sur les frontières avec la Libye, » a-t-elle ajouté dans une déclaration à l’agence de presse ANSAmed.
» C’est pourquoi cette initiative vise à accompagner les structures locales dans leur tâche d’orienter les communautés rurales côtières vers de nouvelles activités génératrices de revenus complémentaires à celles existantes, permettant aux bénéficiaires de ne pas abandonner leurs racines pour chercher fortune à l’étranger», a-t-elle souligné. Les activités se concentrent sur le gouvernorat de Médenine, d’où de nombreux jeunes migrent vers l’Italie, en vendant souvent leurs bateaux de pêche pour réunir l’argent nécessaire pour gagner les côtes européennes. Ces migrants sont des enfants des pêcheurs ou d’agriculteurs qui ne sont plus à même de saisir les opportunités offertes par les secteurs traditionnels, alors qu’en fait, la pêche locale et les ressources agricoles ont un grand potentiel.
NEMO, lancé en mars 2014 pour se poursuivre jusqu’à février 2017, est financé à hauteur d’environ 800.000 euros, et exerce ses activités en plein partenariat avec le gouvernement tunisien et la Direction générale de la pêche.