AccueilLa UNETunis : Habib Essid ou le «gouvernement des salaires» !

Tunis : Habib Essid ou le «gouvernement des salaires» !

En six mois d’exercice, le gouvernement tunisien de Habib Essid n’arrivait toujours pas à inverser la tendance dévastatrice d’un budget plus dépensier que producteur de ressources financières pour les besoins économiques du pays. Dans un document récapitulant les résultats provisoires de l’exécution du budget de l’État à fin juin 2015, le ministère des finances démontre que les dépenses budgétaires au titre des salaires, dépassent toujours et de loin les dépenses au titre de l’investissement. En effet, sur les 7,767 milliards DT dépensés en six mois d’exercice du gouvernement Essid, plus de 5,754 milliard DT avaient été versés dans les seuls salaires des fonctionnaires de l’État qui ont même augmenté de 8,8 % par rapport à 2014. En face, ce sont uniquement 1,522 milliards DT qui ont été alloués aux dépenses de développement. Dans cette dernière petite masse d’argent, les investissements directs n’ont été que de749,1 millions DT.

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Ce n’étaient pourtant pas les ressources qui manquaient. En effet, dans le document portant sur les résultats de l’exécution du budget 2015 à la fin du 1er semestre de l’année courante, on pouvait lire que l’ensemble des ressources propres du budget 2015, avaient atteint à fin juin dernier le montant de 10,168 milliards DT (presque la moitié des 21,152 milliards DT prévus par la LFC 2015). Cette somme était en croissance de 2,2 % par rapport à la même période 2014, essentiellement sous l’effet de l’augmentation des recettes fiscales (9,286 milliards DT en 6 mois 2015 contre 9,082 milliards DT en 2014) et la petite hausse des recettes non fiscales. Plus de la moitié des ressources du budget et presque 3/4 des recettes fiscales, ont été dépensés uniquement pour les salaires des fonctionnaires. A la date du 30 juin 2015, le solde budgétaire était négatif de 158,4 MDT.

Ceux qui attendent «le développement » dans leurs régions, ceux qui n’ont pas la chance, «les épaules » ou n’appartenant à aucun des partis qui s’étaient réservés les 17 milles recrutements du gouvernement de Hammadi Jebali, attendent toujours que le chef du gouvernement inverse cette tendance dépensière, arrête d’être le chef du gouvernement des salaires et devienne le chef d’un gouvernement de projets pour marquer un tant soit peu son passage à La Kasbah.

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