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Tunis : Le cri d’alarme des professionnels de la crèche contre les dépassements dans les espaces anarchiques

La chambre régionale des crèches et jardins d’enfants relevant de l’union tunisienne de l’industrie du commerce et de l’artisanat (UTICA) de Tunis a appelé vendredi au renforcement du contrôle des espaces anarchiques de l’enfance dans la région de Tunis notamment à travers la mise en œuvre du comité régional de suivi et de contrôle créé suite à une décision mixte entre le ministère de la femme, de la famille et de l’enfance et le ministère de l’intérieur le 20 août 2014.
Lors d’une journée d’information organisée au siège de l’Union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat à Tunis, Nabiha Kammoun Telili, présidente de la chambre nationale des crèches et jardins d’enfants a souligné que le comité de suivi et de contrôle est bien actif dans certaines régions du pays alors qu’il est presque inactif dans d’autres comme à Tunis.
« A ce jour, on n’arrive pas à recenser le nombre exact d’espaces anarchiques de l’enfance dans la région de Tunis alors que plusieurs dépassements sont enregistrés dans plusieurs locaux de ce genre », a-t-elle regretté.
« Nous déplorons le manque, voire, l’absence de contrôle des espaces anarchiques de l’enfance dans la région de Tunis ainsi que des écoles coraniques et maternelles », a-t-elle ajouté soulignant la nécessité de veiller au respect et à l’application de la loi.
Dans ce contexte, MME.Kammoun Telili a aussi appelé à l’adoption, dans les plus brefs délais, du nouveau projet de loi relatif aux crèches et jardins d’enfants qui stipule des sanctions importantes à l’égard des contrevenants notamment ceux qui dirigent des espaces anarchiques ou qui adoptent des programmes pédagogiques non autorisés par le ministère de tutelle.
« Les contrevenants risquent, grâce à cette loi, de payer une amende allant de 5 à 10 mille dinars, d’être emprisonnés pour une période de 6 mois à un an en cas de récidive ou d’être privés d’exercer leurs activités dans les crèches et jardins d’enfants pendant 10 ans » a-t-elle précisé, estimant que le respect de la loi permettra de protéger l’enfant.
Par ailleurs, l’intervenante a averti que les promoteurs des jardins d’enfants ne signeront pas le nouveau cahier de charges élaboré par le ministère de la femme, de la famille et de l’enfance s’il ne comporte pas les recommandations formulées par la chambre nationale des crèches et jardins d’enfants suite à des réunions organisées dans différentes régions du pays.
S’agissant des recommandations de la chambre pour le plan quinquennal 2016-2020, l’intervenante a cité 24 propositions visant, selon elle, à promouvoir le secteur.
Parmi ces recommandations, il s’agit de créer un ministère ou un secrétariat d’Etat chargé uniquement de l’enfance, d’augmenter le budget consacré à l’enfance, de renforcer la coordination entre les différents départements, de lutter efficacement contre la prolifération des espaces anarchiques, des écoles coraniques et des écoles maternelles, de renforcer le rôle du délégué de l’enfance, de revoir les programmes mis en œuvre dans les institutions de l’enfance, d’attribuer des avantages aux établissements qui accueillent des enfants handicapés, de renforcer le contrôle médical scolaire et d’impliquer davantage les pédopsychiatres, d’attribuer des autorisations selon les besoins et la densité de population, de créer un jardin d’enfants public dans chaque arrondissement municipal et d’exonérer les institutions privées de l’enfance d’une partie des impôts.

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