Le président de l’Assemblée nationale constituante (ANC), Mustapha Ben Jaafar, a affirmé à l’AFP qu’ « il n’y aura pas de criminalisation de l’atteinte au sacré ». « Ce n’est pas parce que nous sommes d’accord avec les atteintes au sacré, mais parce que le sacré est très difficile à définir. Ses contours sont flous et on peut l’interpréter dans un sens ou dans l’autre, d’un excès à l’autre », souligne le président de l’ANC.
Selon lui, le parti islamiste Ennahda auquel il est allié va accepter cette position, bien que le concept d’atteinte au sacré soit au cœur de son programme politique. « Il nous arrive de discuter au sein de la troïka [la coalition tripartite au pouvoir] et on sent qu’il y a une disposition [chez Ennahdha] à faire évoluer les opinions, à faire bouger les lignes », a-t-il dit.
Le projet de criminaliser l’atteinte au sacré, annoncé en juillet par Ennahdha, a déclenché une levée de boucliers dans les médias et la société civile, qui y voient une porte ouverte à des restrictions aux libertés d’expression et de la presse.