Emmanuel Macron a apporté lundi au Caire son soutien au plan arabe pour Gaza, s’opposant « fermement aux déplacements de populations » face aux ambitions de Donald Trump, mais a aussi donné des gages aux Etats-Unis en rejetant tout rôle futur de Hamas dans le territoire palestinien.
Aux côtés de son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le président français a déroulé le volet politique de cette visite en Egypte essentiellement consacrée à la guerre à Gaza, avant un volet humanitaire mardi.
« L’Égypte et la France partagent une convergence de vues », a-t-il dit. « Nous condamnons la reprise des frappes israéliennes à Gaza » depuis le 18 mars après deux mois de trêve, a-t-il ajouté, évoquant « un recul dramatique » de la situation.
Tour à tour, les deux dirigeants ont appelé à un « retour immédiat au cessez-le-feu » et à une reprise de l’aide humanitaire pour les 2,4 millions de Gazaouis, dont la quasi-totalité ont été déplacés au moins une fois par les combats dans le territoire assiégé.
Emmanuel Macron a « salué les efforts inlassables déployés par l’Égypte » en tant que co-médiateur pour la trêve et la libération des otages encore retenus par Hamas depuis l’attaque du 7 octobre 2023 contre Israël.
Les présidents français et égyptien ont été rejoints lundi par le roi Abdallah II de Jordanie pour un sommet à trois.
Le roi a réitéré que son pays rejetait « le déplacement des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie », selon un communiqué du palais.
La diplomatie française entend afficher sa solidarité avec deux pays voisins de la bande de Gaza ébranlés par le projet du président américain. D’autant plus que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, partisan de ce plan, devait être reçu lundi à la Maison Blanche.
Début février, Donald Trump a suscité un tollé international en évoquant une prise de contrôle de la bande de Gaza par les Etats-Unis pour la reconstruire et en faire la « Riviera du Moyen-Orient ». Pour cela, ses habitants pourraient être déplacés vers l’Egypte et la Jordanie, qui ont vivement rejeté cette option mais doivent composer avec la pression américaine.
Macron rejette tout « déplacement » des habitants de Gaza et tout rôle futur de Hamas
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