La guerre au Soudan « va déborder dans d’autres pays de la région », a mis en garde jeudi à la tribune de l’ONU le chef de l’armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhane, en guerre depuis cinq mois contre les paramilitaires.
« Le danger de cette guerre est désormais une menace pour la paix et la sécurité régionale et internationale, parce que les rebelles ont cherché le soutien de hors-la-loi et de groupes terroristes de différents pays de la région et du monde », a déclaré le général, dirigeant de facto du pays depuis son putsch de 2021, qui représentait le Soudan à l’Assemblée générale de l’ONU.
« C’est comme l’étincelle d’une guerre qui va déborder dans d’autres pays de la région ».
Il a accusé les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, ancien numéro deux du pouvoir militaire, d’avoir « fait venir des mercenaires de divers coins du monde, commettant les plus horribles crimes contre le peuple soudanais ».
« Ces groupes rebelles ont commis des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre dans plusieurs régions du Soudan, mis en place un nettoyage ethnique et des déplacements forcés », a-t-il déclaré. Pour ces raisons, il a réclamé que les FSR et « leurs milices alliées soient désignés comme groupes terroristes ».
Pour les experts, des parties étrangères sont impliquées dans le conflit : d’un côté, Le Caire et Ankara soutiennent l’armée, de l’autre, les Emirats arabes unis et Wagner appuient les FSR.
Al-Burhane : « Le conflit au Soudan risque de déborder dans la région »
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