Alep, la deuxième ville de Syrie, n’est plus sous le contrôle du régime pour la première fois depuis 2011, a annoncé dimanche une ONG après une offensive fulgurante lancée par une coalition de groupes rebelles menée par des islamistes.
Le président syrien Bachar al-Assad a promis après cette offensive d’utiliser la « force » pour éradiquer le « terrorisme ».
Les combattants rebelles avaient lancé mercredi une offensive contre les forces gouvernementales, soutenues par la Russie et l’Iran, dans le nord-ouest de la Syrie, s’emparant de dizaines de localités avant de parvenir jusqu’à Alep, le poumon économique du pays, dominée par sa citadelle historique.
Le début de cette offensive a coïncidé avec l’entrée en vigueur d’une trêve au Liban entre Israël et le Hezbollah, allié de la Syrie et de l’Iran.
Plus de 370 personnes au total ont été tuées, selon l’OSDH, une ONG basée au Royaume-Uni qui s’appuie sur un vaste réseau de sources en Syrie.
Ces combats sont les premiers de cette ampleur depuis 2020 en Syrie, où la guerre civile déclenchée en 2011, impliquant des belligérants soutenus par différentes puissances régionales et internationales, et des groupes jihadistes, a laissé un pays morcelé en plusieurs zones d’influence.
Le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS) et ses alliés « contrôlent la ville d’Alep, à l’exception des quartiers contrôlés par les forces kurdes. Pour la première fois depuis le début du conflit en 2011, Alep est hors de contrôle des forces du régime syrien », a déclaré dimanche à l’AFP Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’OSDH.
Des frappes de l’aviation russe ont fait cinq morts dimanche près de l’université de la ville et quatre à Idleb, une autre ville du nord-ouest, selon l’ONG.
Alep, la deuxième ville de Syrie, échappe au contrôle du régime selon une ONG
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