Le procès inédit qui s’est s’est ouvert, mercredi 4 décembre, au tribunal de Sidi M’Hamed, à Alger a connu son premier rebondissement capital. Le Parquet a requis des peines de prison de 20 ans contre Abdelmalek Sellal, 71 ans, ancien premier ministre et proche d’Abdelaziz Bouteflika, et Ahmed Ouyahia, 67 ans, fidèle de l’ancien président, à la tête du gouvernement lorsque le mouvement de protestation a commencé, en février. Les deux hommes, d’autres ministres, de hauts fonctionnaires et des hommes d’affaires comparaissent dans un dossier de corruption dans le milieu du montage automobile, une filière industrielle développée par les autorités pendant le quatrième mandat de Bouteflika.
Le 25 septembre déjà, après un procès de 48 heures, Saïd Bouteflika, le frère de l’ancien président, Mohamed Mediène et Athmane Tartag, anciens responsables du renseignement, et Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs, ont été condamnés à quinze ans de prison par le tribunal militaire de Blida pour « atteinte à l’autorité de l’armée » et « complot contre l’autorité de l’Etat ».