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Blocage du Dialogue national- Ennahdha : « C’est pas moi, c’est l’autre » !

Le mouvement Ennahdha, chef de file de la coalition au pouvoir, se dit inquiet et regrette le report du Dialogue national annoncé, mercredi, par le secrétaire général de l’UGTT, Houcine Abassi. C’est en tout cas le sens des déclarations faites par Zied Laadhari, porte-parole du parti islamiste, lors d’un point de presse tenue, ce jeudi 5 décembre.

S’exprimant devant un parterre des journalistes, il a indiqué que son parti n’est pas responsable de ce report affirmant que le mouvement Ennahdha s’est engagé, dès le départ, à trouver une issue à la crise qui secoue le pays depuis l’assassinat de Mohamed Brahmi, le 25 juillet dernier. « On pensait que l’on était proche du consensus national et donc proche de la reprise des travaux du Dialogue national. D’ailleurs, nos dirigeants étaient optimistes dans leurs déclarations, mais rien n’a été fait », a-t-il dit avant d’affirmer que « le parti islamiste a fait des concessions, douloureuses pour certains dirigeants nahdhaouis, guidés par le souci de placer l’intérêt national au-dessus de toute autre considération ».

Plusieurs concessions ont été faites allant de la signature de la feuille de route, l’engagement écrit d’Ali Laarayedh en ce qui concerne la démission de son gouvernement, l’annulation des amendements du règlement interne de l’ANC jusqu’à l’ouverture sur plusieurs noms s’agissant du choix du futur chef de gouvernement.

Des concessions qui n’ont pas été, selon Laadhari, prises en considération par certains partis lesquels n’ont pas réagi positivement à ces efforts. Le porte-parole d’Ennahdha a indiqué que le Quartet parrainant le dialogue connaît cette vérité, mais il ne l’a pas annoncée.

Le Front Populaire a bloqué le Dialogue

Accusant directement le Front Populaire d’avoir bloqué le Dialogue national et par la suite le processus gouvernemental, Zied Laahdhari a affirmé que son mouvement a défendu son choix, celui Ahmed Mestiri, mais il ne s’est pas opposé aux autres noms, notamment Jalloul Ayed et ce, dans le souci de faire réussir cette étape assez critique. « On était ouvert sur les autres noms. On a cru que cela va nous permettre de réaliser un consensus, mais certaines forces politiques se sont accrochées à la même position qui était la leur».

Dans ce contexte, il a rappelé que son parti est prêt à accueillir positivement toutes les propositions, précisant, dans le même temps, que le choix du nouveau chef du gouvernement doit faire l’objet du consensus le plus large possible de tous les acteurs politiques, sur la base de critères bien précis.

Les forces politiques appelées à faire d’autres pas

Exprimant le souci de voir le processus aboutir dans les plus brefs délais, Zied Laadhari a appelé les autres forces politiques à faire davantage de pas pour faciliter la conclusion du Dialogue national qui reste, à son avis, l’unique solution pour remettre le pays sur les rails et tenir les prochaines élections. Pour lui, « les autres forces politiques devront agir positivement en envoyant des messages d’espoir au peuple tunisien. Faute de quoi, le pays s’exposerait sans doute à des dérapages dangereux ».

Zied Laadhari a conclu ses paroles en affirmant qu’Ennahdha ne tient pas à ce que ce dialogue se poursuive indéfiniment, estimant qu’une réaction positive de la part de l’opposition pourrait débloquer la situation, dans les prochains jours et même dans les prochaines heures, pour peu qu’elle se résolve à avancer vers le consensus souhaité.

Wiem Thebti

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