Le gouvernement burkinabé a décidé d’en découdre avec le fléau de la corruption dans la police et la gendarmerie. A cet effet, il a mis en place des services de « police des polices » pour combattre la corruption au sein même des forces de l’ordre. Ils sont entamé leur délicate mission…
Le Service de Contrôle des Services de Sécurité (SCSS) compte une quarantaine d’éléments, des gendarmes et des policiers. Son créneau est le contrôle des faits et gestes des gendarmes et des policiers sur les grands axes routiers.
« C’est après avoir fait un constat et recensé un certain nombre de plaintes et préoccupations des usagers de la voie publique sur le comportement peu honorable de certains agents de sécurité, que nous sommes arrivés avec le ministère en charge des transports, à mettre en place cette structure », a confié récemment le ministre chargé de la sécurité intérieure, Simon Compaoré, lors d’une cérémonie d’installation de ce corps.
Il a ajouté qu’au quotidien et de manière intempestive inopinée, les agents de cet organisme feront des virées sur le terrain pour dissuader les policiers et gendarmes indélicats.
« Ainsi, pourront-ils réduire à sa proportion congrue les rackets des usagers de la route ; aussi, les fouilles que la police des polices effectuera permettront de lutter contre le terrorisme », a indiqué le ministre.
Au Burkina Faso, ils sont « 87,4% » à penser que la corruption est une « gangrène » qui ronge l’économie du pays, d’après un rapport du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC).
Sur le podium des services jugés les plus corrompus figurent les marchés publics, la douane et la police municipale.
