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Cellcom: La cotée qui n’a pas réalisé ce qu’elle avait promis

Spécialisée notamment dans la commercialisation et la distribution en gros et au détail du matériel et équipement de télécommunication, l’entreprise de la famille Hamila (Tarak, Alia, Eya, Hassine et la Holding Y.K.H) s’essouffle. Au 30 juin 2022, les revenus baissaient d’un peu plus de 1,2 MDT. Les charges d’exploitation (25,783 MDT) baissaient, mais dépassaient tout de même les revenus (25,546 MDT).

Et c’est déjà à l’exploitation que le déficit apparaît avec une perte d’un peu plus de 237 mille DT malgré la baisse du coût des achats des marchandises vendues. Les charges financières (876,212 mille DT) qui augmentaient en GA et les 229,5 mille DT termineront d’enfoncer le clou dans le résultat net, malgré le doublement du produit des placements et les petits « autres gains ordinaires ». Tout cela, sans tenir compte du lourd (par rapport à son RN) passif courant de plus de 1,357 MDT, que détaillent ici les commissaires aux comptes de Cellcom.

Et au final, c’est un résultat net semestriel déficitaire de 1,3 MDT en nette hausse par rapport au déficit de 368,8 MDT du même semestre de l’exercice 2021, et loin, très loin du petit bénéfice de 256,6 mille DT pour tout l’exercice précédent.

  • Les promesses n’ont en définitive engagé que les boursicoteurs

A son introduction sur la Bourse de Tunis, en janvier 2014 par ouverture du capital au public à hauteur de 31%, via une opération mixte portant sur une levée de fonds de 6,51 MDT et une cession de 3,26 MDT, l’entreprise familiale des Hamila qui avait entretemps changé de Pdg, promettait cependant nettement plus. Des promesses, concrétisées dans un Business-plan sur la base duquel les boursicoteurs lui avaient fait confiance, que Cellcom n’a finalement pas pu tenir au-delà de deux années, tant au niveau du chiffre d’affaires qu’à celui des bénéfices.

La famille Hamila et sa Holding n’arrivaient plus, depuis 2016 et jusqu’à fin juin 2022, à tenir leurs promesses. Le décalage entre Business-Plan, que l’entreprise n’avait jamais actualisé, est visible à l’œil nue dans le tableau ci-haut.

En octobre 2019, nous écrivions que « Amine Chouaieb serait le sauveur de Cellcom », et on rapportait qu’il avait mis en place un plan de restructuration pour une « Cellcom Reloaded » qui changerait de stratégie commerciale. A son tour, « l’homme du Big Data et du Business Intelligence » que disait le CV de Chouaieb, n’a pas pu tenir les promesses de jours meilleurs pour Cellcom, qu’il dessinait en 2019. Il serait désormais sur la sellette, en face d’un proprio dans la tourmente des résultats déficitaires redondants.

  • Une piètre performance en bourse

La 1ère cotation de l’entreprise a été faite au prix de 7 DT (6,174 DT en ajusté). Son cours actuel, au 6 octobre 2022, n’est plus que de 3,79 DT (Cours Max : 8.59 DT (16/09/2015) et cours Min : 1, 25 DT le 7 novembre 2018. Sa performance depuis l’introduction a été négative de 38,6%, en complet déphasage avec le +85.1 % pour le Tunindex

Cellcom avait vainement tenté de redresser le cours de son papier en bourse. Le nombre d’actions rachetées par la société en vue de régulariser le cours boursier s’élève au 30 juin 2022, à 55 061 actions (soit 1,2%), le coût d’acquisition de ces actions s’élève à 145 912 DT. Le cours de l’action Cellcom ne s’en portera pourtant pas mieux.

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