Les révélations faites vendredi 22 avril par l’armée française sur la mise en scène d’un charnier à Gossi, dans le nord du pays, ont amené l’armée malienne à réagir dans la soirée.
Dans un communiqué publié, vendredi soir, elle a déclaré que «à la suite de la cérémonie officielle de rétrocession » du camp occupé à Gossi par la force Barkhane, mardi dernier, un premier détachement de l’armée malienne y a immédiatement été déployé, puis des renforts le mercredi. « Dès la nuit », indique le communiqué de l’armée malienne, cette force « a essuyé des tirs indirects sur l’emprise », dont les auteurs ne sont pas précisés.
Une patrouille est envoyée dans « l’environnement immédiat du camp », qui découvre le charnier.
L’armée indique qu’une enquête a aussitôt été ouverte, avec l’envoi d’une mission composée notamment du commandant militaire du secteur, de son conseiller juridique et de la prévôté dans la localité de Gossi « pour confirmer les faits ».
« Dans ce contexte », poursuit le communiqué, « l’état-major général des armées du Mali déplore le fait que les Fama fassent malicieusement l’objet de communications visant à fourvoyer leur montée en puissance et à altérer leur image. »