On savait que Choi Soon-Sil, amie et conseillère de l’ombre de la présidente de la République, Park Geun-hye, était mouillée jusqu’au cou dans le scandale de corruption qui secoue actuellement la Corée du Sud, ce qu’on savait moins c’est que la chef de l’Etat a elle-même trempé dans cette affaire. On a appris ce lundi 06 mars 2017, par le canal d’Euronews, que Park Geun-hye est soupçonnée par le parquet de s’être activée pour encaisser les pots-de-vins généreusement versés par le géant de l’électronique Samsung, ce qui d’ailleurs vaut à son vice-président les pires ennuis du monde dans un pays qui ne tolère pas une once de transgression de la morale publique. De l’accusation d’avoir fermé les yeux sur les agissements de son éminence grise on passe à des soupçons bien plus accablants pour la présidente de la République, ce qui apporte de l’eau au moulin de ses opposants politiques, qui déjà réclamaient sa démission…
Le rapport de la commission indépendante de procureurs, installée par le ministère public, dit ce ci : “L’intérêt de ce procureur spécial porte sur le scandale lié au trafic d’influence en utilisant l’autorité gouvernementale pour des intérêts personnels et sur la collusion entre gouvernement et milieu d’affaires ce qui est un cycle chronique de la corruption dans notre société.” Ce document jette clairement la pierre dans le jardin de la présidente car son amie, rappelons-le, n’avait aucune fonction officielle, et donc si le réseau mis en place par la “Raspoutine” a pu lui permettre de brasser 70 millions de dollars, c’est que forcément la présidente lui a ouvert les portes, sous-entendent les enquêteurs…
