La Tunisie a régulièrement accordé une significative priorité au secteur de la formation professionnelle, qui connaît un essor plus ou moins important depuis des années. C’est dans cette configuration qu’une réforme en profondeur du système de la formation professionnelle demeure un facteur clé pour faciliter l’insertion des jeunes tunisiens dans le marché de l’emploi et créer plus de travail au profit de jeunes chômeurs.
Selon de récents chiffres fournis par le ministère de la Formation professionnelle et de l’emploi, la Tunisie compte 136 centres publics de formation professionnelle d’une capacité de 90 mille jeunes offrant 270 spécialités. Le secteur privé dispose de 3 mille centres accueillant 40 mille stagiaires.
Harmonisation des programmes et des projets
Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaouad, a récemment plaidé en faveur de l’harmonisation des programmes et des projets pour garantir une formation professionnelle efficace et pertinente, notamment à travers le « Label de qualité de l’entreprise accompagnée ».
Cette démarche vise à institutionnaliser la collaboration entre les secteurs public et privé afin de mieux répondre aux attentes des jeunes souhaitant intégrer le système national de formation professionnelle.
Présent aux travaux du comité de pilotage du projet » Formation inter-entreprises avec le secteur privé », Riadh Chaouad a mis l’accent sur le rôle crucial de la formation intégrée avec le secteur privé dans l’amélioration de l’employabilité des demandeurs d’emploi et le renforcement de la compétitivité des entreprises tunisiennes.
Piloté par le ministère en collaboration avec l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ), ce projet cible notamment les secteurs du tourisme, de l’hôtellerie, du plastique et du textile. Il vise à favoriser la cohésion entre les centres de formation professionnelle et les entreprises et à renforcer les compétences des intervenants des deux secteurs.
Cette réunion a permis de présenter de façon exhaustive les composantes, les axes et les objectifs du projet. Elle a également offert l’opportunité de faire le point sur l’avancement de sa mise en œuvre et de discuter des actions programmées pour 2025, notamment la formation des formateurs, la consolidation de la collaboration entre les entreprises et le renforcement des qualifications des acteurs des secteurs public et privé.
À l’issue des travaux, trois accords-cadres ont été signés entre le ministère de l’Emploi et les fédérations sectorielles, marquant ainsi une étape importante dans la concrétisation de ce projet tuniso-allemand.
Ont assisté à cette réunion, des membres du comité de pilotage, des représentants de l’ambassade d’Allemagne et de la GIZ, ainsi que les présidents des Fédérations tunisiennes de l’hôtellerie, et du plastique et du textile.
On rappelle que le gouvernement tunisien avait annoncé une batterie de mesures, dont notamment l’insertion de nouvelles filières dans le domaine de la formation professionnelle dans le guide d’orientation universitaire afin d’attirer les nouveaux bacheliers vers des spécialités professionnelles demandées sur le marché de l’emploi.
Le but de cette mesure est de résoudre le problème du chômage, renforcer et améliorer les compétences et créer des nouvelles spécialités répondant aux besoins du secteur privé.