Des milliers de Soudanais défilent jeudi dans les rues de Khartoum pour exhorter les militaires, à la tête du pays depuis le putsch d’octobre, à retourner dans leurs casernes et pour réclamer de meilleures conditions de vie.
« Les militaires dans leurs casernes », « la sécurité », ou encore « la santé et l’éducation gratuites », scandent les protestataires.
Les partisans d’un pouvoir civil au Soudan manifestent chaque semaine depuis le coup d’Etat du 25 octobre du général Abdel Fattah al-Burhane, malgré une répression qui a fait -depuis cette date- 116 morts et des milliers de blessés, selon des médecins prodémocratie.
Les manifestations anti-putsch se sont toutefois affaiblies au fil des mois, notamment du fait de divisions entre civils après l’annonce surprise début juillet du général Burhane, qui s’est dit prêt à s’effacer devant un gouvernement civil.
Les Forces pour la liberté et le changement (FLC), principal bloc civil du Soudan, estiment qu’il s’agit d’une « tactique » pour garder la haute main sur le pays.