Des syndicalistes ont observé, lundi matin, un rassemblement protestataire devant l’hôtel qui abrite les travaux du conseil national de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) à Hammamet contre le projet d’amendement de l’article 20 du statut de la centrale syndicale.
Les participants à ce mouvement dirigé par la coordination des « forces syndicales démocratiques » se sont opposés à la tenue d’un congrès extraordinaire non électoral, dénonçant la violence exercée contre les syndicalistes.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Ahmed Mahouek, membre de la coordination, a estimé que l’amendement de l’article 20 permettra au bureau actuel de dépasser deux mandats. L’article en question prévoit l’élection des membres du bureau exécutif pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois.
Il a également dénoncé l’intention du bureau exécutif actuel d’organiser un congrès extraordinaire non électoral dans l’année pour l’amendement du statut de manière à permettre à certains membres du congrès de se porter candidats pour un troisième mandat.
Il a souligné, dans ce contexte, la nécessité de respecter les principes de la démocratie au sein de l’union.
Lassaad Yaacoubi, membre de la coordination, a ,pour sa part, jugé illégal l’organisation d’un congrès extraordinaire. Il a appelé, dans ce contexte, à tenir la centrale syndicale loin des tiraillements afin de lui permettre d’assumer son rôle de garant de la démocratie et de la justice sociale.
Il est à noter que les forces de l’ordre ont empêché les syndicalistes protestataires d’accéder à l’hôtel où se tient la réunion du conseil national de l’UGTT.
Des syndicalistes protestent contre l’amendement du statut de l’UGTT
- Publicité-