AccueilLa UNEDésormais, les bananes se vendent  sous le manteau

Désormais, les bananes se vendent  sous le manteau

Le ministère du Commerce et du Développement des Exportations a fixé un prix plafond pour la vente au détail de deux catégories de fruits, deux semaines avant le mois de Ramadan, et revu à la baisse  ceux des bananes et des pommes, et ce, face à la flambée  du prix de la banane qui avoisinait les 10 dinars chez certains marchands.

Aujourd’hui, plusieurs commerçants dans de  bon nombre de marchés, en particulier le marché central de Tunis, ont fait état de la disparition des bananes, au niveau du gros, alors que les pommes proposées au prix fixé par les autorités sont de mauvaise qualité.

Ils ont par contre affirmé  que les bananes sont en train d’être écoulées en dehors du circuit légal, à raison de 7 dinars le Kg, en l’absence totale de contrôle.

Il convient de rappeler que le ministère du Commerce avait fixé, mercredi 8 mars 2023, le prix de vente maximal du kilo de bananes et de pommes. Le prix du kilo de pommes avait été fixé à 4 dinars pour la vente en gros et 4,5 dinars pour la vente au détail. Lee prix du kilo de bananes, lui,  avait été fixé à 4,5 dinars pour la vente en gros et 5 dinars pour la vente au détail. Cette nouvelle tarification n’est toujours pas mise en œuvre.

A cet effet, le  directeur général de la concurrence et de la recherche économique au ministère du Commerce, Houssem Touiti, a indiqué,  ce lundi 27 mars 2023, que jusqu’à présent, 3 commerçants ont été arrêtés, un point de vente sur le marché de gros de Bir Al-Kassa fermé, ainsi que d’autres décisions de fermeture ont été prises et ce pour des irrégularités dans la fixation des prix des bananes, notant que ces dernières sont vendues subrepticement et de manière détournée.

Les bananes brillent par leur absence des étals

Touiti a fait observer  que tous les légumes sont disponibles sur le marché, et a commenté la disparition des bananes et des pommes des étals et l’adoption de prix autres que ceux fixés par le ministère du Commerce.  « Le mois de Ramadan coïncide avec  le chevauchement des saisons. Début mars, il  y a eu des perturbations dans les circuits  de distribution, donc nous avons, à cet effet, invité les propriétaires d’entrepôts à augmenter de 20 pour cent les quantités injectées  sur les  marchés.  De plus, il y a des quantités de bananes qui ne sont pas encore entrées sur le marché et d’autres en cours de maturation, mais certains intermédiaires qui n’ont rien à voir avec le commerce ont saisi l’occasion, vendant les bananes le soir dans certains points anarchiques », a-t-il précisé.

En outre, le responsable a ajouté que « des mesures dissuasives ont été prises concernant ces violations. Il y a quelques arrestations parmi les commerçants qui ont fixé les prix de leur propre chef, et des quantités de bananes ont été saisies et réinjectées dans les marchés.  Environ 64 tonnes de bananes ont été saisies pendant les premiers jours du Ramadan … Actuellement, il y a 3 suspensions confirmées de commerçants et desdécisions de fermeture de points de vente, et il y en aura certainement d’autres », a-t-il assuré.

En ce qui concerne les infractions  économiques enregistrées pendant le mois de Ramadan, Touiti a souligné que « La moyenne quotidienne enregistrée  au cours des premiers jours du Ramadan se situe dans la fourchette de 520. Nous en avons  relevé   2100 au cours des 4 premiers jours, dont la moitié liée aux produits agricoles frais, en particulier aux légumes, et près de 800 aux légumes et aux fruits, la volaille et les œufs. Nous avons, d’autre part, enregistré 800  infractions s dans les denrées alimentaires et subventionnées et le reste dans divers produits »

C’est à se demander s’il n’est pas  judicieux, aujourd’hui, de boycotter les bananes, qui est un produit rapidement périssable, durant trois jours, elles finiront ainsi par pourrir chez ces commerçants qui les vendent à la dérobée, sachant qu’il arrive fréquemment au  consommateur d’acheter tout à n’importe quel prix, aidant inconsciemment les spéculateurs de tous bords.

- Publicité-

3 Commentaires

  1. À la tarification j’ai prevu la manoeu vre du circuit commerçe gros/dètail.
    Insolites moeurs de droit au gain gras & dèbile d’une mentalitè Tn qui nait chez les exportateurs s’infligea nt à leur ‘bandes distribution’. L’Ètat serait sinçère si les decrets touçher ons tous les niveau de  » la criminali tè èconomique’ hèritèe dans le sang

  2. Les voleurs sont partout, le ministère du commerce doit avoir une stratégie de contrôle sévère sur les spéculateurs des bananes et des denrées alimentaires. Il faut que la punition doit être sévère voir l’emprisonnement impératif car certains commerçants ne comprennent pas l’honnêteté dans le commerce. les bananes ne se trouvent pas dans les grandes surfaces (Carrefour, monoprix, magasin général,…) où le contrôle est plus facile. Les pommes à 4,500 dinars dans les grands magasins sont pourries et le prix n’est pas conforme à la qualité fournie. Wallahi, c’est une honte et le ministère doit nous fournir une explication à cela; quelle misère !!!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -