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Détention des blouses blanches : La levée de boucliers ne désenfle pas !

Six médecins et deux pharmaciens ont été placés en détention préventive, sur fond d’accusation de trafic de psychotropes. Cette affaire a provoqué une immense levée de boucliers chez les professionnels de la santé, réclamant ainsi la libération de leurs huit collègues dans les plus brefs délais.

Dans une déclaration faite, ce vendredi 22 mars 2024 à Africanmanager, le président du Syndicat des Pharmaciens d’Officine de Tunisie, Naoufel Amira a annoncé que les pharmaciens vont protester devant les ministères de la Santé et de la Justice. Amira a, encore, confirmé que six médecins et deux pharmaciens ont été arrêtés depuis fin janvier 2024.

« Un certain nombre de médecins et de pharmaciens sont soupçonnés de prescription et de vente de substances stupéfiantes (…) Le pharmacien a délivré des médicaments conformément à un certificat médical (…) Ils sont poursuivis pour des faits relevant de leurs fonctions (…) Ce n’est pas leur faute et nous sommes surpris qu’ils aient été arrêtés (…), a-t-il dit.

Le CNOM exige « des preuves tangibles »

Pour sa part, le collectif ordino-syndical qui regroupe les structures syndicales et les conseils de l’ordre de tous les professionnels de santé a appelé le pouvoir judiciaire à respecter les spécificités des dossiers judiciaires qui concernent les professionnels de la santé et à se concerter avec les instances professionnelles qui pourraient apporter plus de précisions sur ces affaires.

t de souligner que les procédures disciplinaires sont du ressort du conseil de l’ordre des médecins à travers les conseils de discipline et les sanctions, en cas de faute médicale dûment établie.

« Le CNOM suit avec préoccupation les dossiers des professionnels de la santé, placés en détention préventive sans preuves tangibles (…) Ces arrestations sont de nature à porter atteinte à la réputation du médecin et se traduiront par l’arrêt du traitement pour des milliers de patients », avertit un communiqué de la profession.

Naoufel Amira dédouane la PCT

Sur un autre volet, Naoufel Amira a fait savoir que le problème de la pénurie au niveau de plusieurs médicaments persiste encore dans les pharmacies. En revanche, il a prôné et salué les efforts assidus qui ont été fournis par le PDG de la Pharmacie centrale de Tunisie (PCT), Mahdi Dridi.

« La situation s’est améliorée étant donné que Mahdi Dridi est un professionnel du métier et que les achats des médicaments sont ciblés (…) Cependant le PDG de la PCT est aux prises avec des problèmes de trésorerie et il faut surmonter ces difficultés dans les brefs délais », selon ses dires.

Rappelons que le président du Syndicat des pharmaciens avait déploré le manque de 250 à 300 médicaments dans les pharmacies tunisiennes et qui était due à un « système des médicaments qui n’était plus efficace ».

Il avait ajouté que le manque de médicaments a conduit à la création d’un marché parallèle incontrôlable en Tunisie qui serait difficile à démanteler. « Nous ne pouvons pas reprocher cela aux malades (…) Ils doivent trouver leurs traitements » qui, au final leur coûtent 2 à 3 fois le prix normal.

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