Le président de l’Assemblée des représentants du peuple, Brahim Bouderbala, a affirmé, mardi, l’engagement du Parlement à suivre de près les circonstances du « drame de Mezzouna », qui a coûté la vie à trois élèves et blessé deux autres suite à l’effondrement d’un mur menaçant ruine, dans un lycée. S’exprimant à l’ouverture d’une séance plénière, ce mardi, il a insisté sur la nécessité d’en » imputer la responsabilité à toute personne ayant manqué à son devoir ».
Face à ce drame, l’ARP exprime son soutien aux familles endeuillées et aux habitants de la région et partage leur douleur et leur peine, a-t-il dit.
Par ailleurs, Bouderbala a fait part de la volonté du Parlement d’examiner les réformes générales nécessaires dans le domaine de l’éducation, et de concevoir toutes les solutions possibles permettant d’éviter de telles tragédies dans les établissements scolaires.
Il a appelé à trouver des solutions, urgentes et pratiques, pour remédier au vieillissement des infrastructures dans les différentes régions du pays.
Saïed : Il faut une « révolution des consciences » !
Le président de la République Kais Saïed a exprimé sa profonde douleur à la suite du décès des élèves dans la ville de Mezzouna, gouvernorat de Sidi Bouzid, après l’effondrement d’un mur menaçant ruine depuis longtemps.
« Le destin a voulu que ce mur ne s’effondre pas lors du séisme d’une magnitude de 4 degrés sur l’échelle de Richter, survenu le 17 février de cette année, mais que cela intervienne plus tard ».
« Ce mur, comme d’autres, n’avait besoin ni d’experts ni de commissions, mais simplement d’être reconstruit », s’est indigné le président.
Lors de sa rencontre, lundi, au palais de Carthage, avec la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzeri, le chef de l’Etat a affirmé que la question ne relève pas uniquement de la législation, mais concerne également ceux chargés de veiller à son application.
Une révolution législative ne peut réussir que si elle est accompagnée d’une révolution dans la pensée, a-t-il affirmé.
Selon un communiqué de la présidence, le chef de l’État a donné ses instructions pour que la responsabilité soit imputéepar toute personne ayant failli à son devoir.
Il a également insisté sur la nécessité d’anticiper afin d’éviter la répétition de tels drames et d’accélérer les travaux de maintenance indispensables dans tous les établissements scolaires qui en ont besoin.
Le président de la République a également abordé, lors de cette rencontre, le fonctionnement de plusieurs services publics, en soulignant que la révolution législative, dans le cadre du combat de libération nationale, ne pourra atteindre ses objectifs que si elle est portée par des responsables animés par l’esprit de lutte, de sacrifice et de dévouement.
Rappelons que le drame de Mezzouna relevant du gouvernorat de Sidi Bouzid a provoqué, lundi 14 avril 2025, des protestations ainsi que la fermeture d’établissements scolaires et la suspension des cours, à la suite du décès de trois élèves suite à l’effondrement d’une partie du mur du lycée secondaire.