C’est bien un tour de vis sur les libertés publiques en Egypte depuis que le maréchal Abdel Fattah al-Sissi a pris les rênes du pays. Trois responsables du syndicat des journalistes, Yahya Qalash, Gamal Abdel-Rahim, Khaled el-Balshy, l’ont appris à leur dépens. Le tribunal du Caire les a condamnés à un an de prison avec sursis pour avoir caché deux reporters qui avaient la police aux trousses, en avril dernier, rapporte BBC Afrique. Mais en réalité ils payent pour leurs critiques à l’endroit du régime…
Un premier jugement, en novembre dernier, les avait condamnés à deux ans de prison, mais ils avaient fait appel. Cette fois les juges se sont montrés un peu cléments, sans doute pour s’éviter les foudres des ONG internationales qui pointent régulièrement les violations des droits de l’homme en Egypte.
Les deux reporters que les journalistes avaient abrités avaient été accusés d’avoir incité les citoyens à descendre dans la rue pour manifester contre la rétrocession de deux îles de la mer Rouge, Tiran et Sanafir, à l’Arabie Saoudite. Ce dossier avait fortement gêné le pouvoir en place. La justice avait fini par annuler la rétrocession, ce que Riyad avait très mal pris…