AccueilMondeEl Niño pourrait frapper d'ici décembre 2018

El Niño pourrait frapper d’ici décembre 2018

La probabilité que survienne un épisode El Niño d’ici à la fin de l’année est de 70%, d’après le dernier bulletin Info-Niño/Niña publié lundi par l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

« Il est encore difficile de prédire son intensité, mais le scénario d’un Niño de forte intensité est peu plausible », a précisé l’agence météorologique de l’ONU.

Le phénomène naturel El Niño, ou Oscillation australe (ENSO), exerce une grande influence sur les conditions météorologiques dans de nombreuses régions du monde.

Le bulletin Info-Niño/Niña s’accompagne cette fois-ci d’une prévision climatique saisonnière d’échelle mondiale établie pour la période septembre-novembre à l’aide de modèles globaux de prévision exploités par des centres agréés par l’OMM et répartis dans le monde entier.

Il est caractérisé par des fluctuations de la température de surface de la mer dans le Pacifique équatorial, qui sont associées à des variations de la circulation atmosphérique.

Persistance de températures supérieures à la normale

Les avancées en termes de compréhension et de modélisation d’ENSO, rendues possibles par de vastes programmes d’observation, ont permis d’améliorer les capacités de surveillance et de prévision et d’aider par conséquent la société à se préparer aux risques – fortes pluies, inondations, sécheresses – inhérents à ce phénomène, qui a aussi une incidence sur la température moyenne.

Selon l’OMM, le changement climatique influe sur la dynamique traditionnelle des phénomènes El Niño et La Niña et sur leur impact.

« L’année 2018 a débuté par un épisode La Niña de faible intensité, mais le refroidissement induit par ce phénomène n’a pas suffi pour atténuer la tendance générale au réchauffement : cette année est en effet en passe de figurer au palmarès des plus chaudes jamais constatées », a déclaré le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas.

L’OMM a signalé que des températures supérieures à la normale ont persisté un peu partout dans le monde entre mai et juillet.  A celles-ci, ce sont ajoutés des phénomènes météorologiques extrêmes tels que la chaleur record enregistrée en Europe du Nord, ou les inondations dévastatrices qui ont frappé le Japon, l’Inde et l’Asie du Sud-Est.

« Nombre de ces phénomènes s’inscrivent dans la logique du réchauffement climatique », a fait valoir M. Taalas.

« L’OMM ne s’attend pas à un épisode El Niño aussi puissant que celui de 2015/16, mais il n’en sera pas moins lourd de conséquences », a averti M. Taalas, ajoutant que d’anticiper ce phénomène contribuait à «  sauver de nombreuses vies humaines et à prévenir des pertes économiques considérables ».

Le bulletin Info-Niño/Niña de l’OMM est établi à partir de prévisions numériques complétées par des analyses d’experts du monde entier.

Les informations dignes de foi qu’il contient s’adressent aux acteurs clefs en matière de santé et de gestion des catastrophes et des ressources en eau, ainsi qu’aux secteurs sensibles au climat que sont notamment l’agriculture, la pêche et l’énergie. Elles sont mises à profit par les décideurs et les planificateurs au sein des gouvernements et du système des Nations Unies.

Prévision climatique saisonnière d’échelle mondiale

Le bulletin Info-Niño/Niña s’accompagne cette fois-ci – et c’est une première – d’une prévision climatique saisonnière d’échelle mondiale établie pour la période septembre-novembre à l’aide de modèles globaux de prévision exploités par des centres agréés par l’OMM et répartis dans le monde entier.

Les régimes de précipitations prévus ressemblent à ceux que l’on associe en général au phénomène El Niño dans certaines des régions traditionnellement concernées mais pas dans toutes, ce qui est peut-être dû à la faible intensité de l’épisode annoncé.

D’après les prévisions, la balance penche vers des températures de surface supérieures à la normale dans presque toute la région Asie-Pacifique, en Europe, en Amérique du Nord, en Afrique et sur la majeure partie du littoral de l’Amérique du Sud.

Nombre de ces régions – mais pas toutes – affichaient déjà, entre mai et juillet 2018, des anomalies positives de la température. L’écart par rapport à la normale oscillait entre 1 et 3 °C dans une grande partie de l’Amérique du Nord, de l’Europe, de l’Afrique du Nord, de l’Asie orientale et du Moyen‑Orient.

Font exception dans ce contexte nombre de régions de l’Amérique du Sud situées à l’intérieur des terres, le Groenland, de nombreuses îles du Pacifique Sud et une partie des Caraïbes.

Des précipitations déficitaires sont attendues en Amérique centrale et dans les Caraïbes, dans une partie de l’Asie méridionale, en Asie orientale et dans la région du Pacifique.

Les précipitations devraient être supérieures à la normale par endroits dans le sud de l’Amérique du Nord, de même que dans le sud-est de l’Afrique équatoriale, dans les régions riveraines du golfe du Guinée, dans l’extrême sud-est de l’Europe, dans le sud-ouest de l’Asie et dans des zones restreintes de l’Amérique du Sud situées à l’intérieur des terres.

Il ressort de la prévision établie pour la période septembre-novembre que les anomalies sèches constatées en Asie orientale et dans la région du Pacifique, de même qu’en Amérique centrale et dans les Caraïbes devraient persister. Ailleurs en revanche, d’une manière générale, les anomalies de précipitations constatées entre mai et juillet devraient prendre fin.

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