AccueilEnvironnementEnvironnement: que faut-il retenir du «One Ocean Summit» de Brest?

Environnement: que faut-il retenir du «One Ocean Summit» de Brest?

En amont du « One Ocean Summit », Emmanuel Macron promettait un « sommet d’engagements ». Il y en a eu, mais cela reste au stade des déclarations d’intention. Pour la mise en œuvre, il faudra encore patienter. Et c’est ce que regrettent des ONG et des chefs d’États africains.

En fait, prévient RFI,  aucune décision concrète n’est attendue de ce rendez-vous . Il s’agissait plutôt d’insuffler une ambition politique forte avant une année cruciale pour l’océan, largement oublié ces dernières décennies. Pas d’accords ni de traité donc, mais plutôt des déclarations d’intention, des coalitions qui naissent ou s’élargissent en vue de futures négociations. Autrement dit, les choses avancent à pas diplomatiques.

La première annonce est la création d’une coalition de 27 États (l’UE) +13 autres pays pour peser en faveur du Traité de préservation de la biodiversité en haute mer qui se négocie à l’ONU depuis plusieurs années et dont une nouvelle session s’ouvre en mars. Cette coalition appelle à son « adoption » dès « cette année », un objectif encore ambitieux selon les observateurs. Mais une coalition d’États, c’est toujours plus de poids dans les négociations. Réponse le mois prochain à New York.

Le deuxième porte sur la Coalition de la haute ambition pour la nature et les peuples lancée lors du One Planet Summit de janvier 2021. Trente nouveaux États s’engagent à protéger 30% de leurs territoires en 2030. Ils sont maintenant 84 à avoir rejoint une coalition qui doit là encore peser dans les négociations qui doivent se tenir à la COP spécialement dédiée à la biodiversité cette année.

À retenir en outre, l’appel d’Emmanuel Macron à la fin des subventions publiques à la surpêche et la pêche illicite, sujet déjà en cours de discussion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Avancée également côté pollution plastique. Plusieurs banques européennes, dont l’Agence française de développement, doublent le fonds (la Clean Oceans Initiative) dédié à cette lutte, qui passe de deux à quatre milliards de dollars.

Enfin, des décisions concrètes cette fois ont été annoncées pour deux territoires ultramarins français. La principale concerne les Terres australes et antarctiques françaises, au sud de l’océan Indien, avec l’extension de sa réserve naturelle nationale qui devient la 2e plus grande aire marine protégée au monde avec plus de 1,5 million de km2. L’objectif de classer 30% des espaces terrestres et maritimes français en aires protégées est ainsi dépassé.

Sur le plan scientifique enfin, l’Unesco prévoit que 80% des fonds marins soient cartographiés d’ici à 2030, contre seulement 20% pour le moment.

Les ONG interrogées ne cachaient pas leur « déception » au dernier jour du sommet. Dans un communiqué, Greenpeace France regrette des « déclarations politiques internationales qui demeurent floues sur de nombreux sujets. À l’heure de l’urgence climatique et de l’effondrement de la biodiversité marine, ce sommet confirme l’objectif global de protéger 30% des océans d’ici à 2030 et l’intérêt pour un traité sur la haute mer, mais échoue à expliciter les moyens de sa mise en œuvre. » Autre critique : le peu d’engagements nouveaux. « Beaucoup de choses ont été redites », affirme François Chartier.

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