Les combats dans la province du Tigré ne sont pas terminés, contrairement à ce que voudrait faire croire le gouvernement éthiopien. Le premier ministre Abiy Ahmed déclarait vendredi 7 janvier qu’il allait « mettre un terme à cette guerre de manière pacifique en se basant sur les principes d’humilité éthiopienne ».
Quelques heures plus tard, à 600 kilomètres au nord de la capitale Addis-Abeba, les drones de son armée fédérale bombardaient un camp de déplacés de Dedebit, dans le centre du Tigré, tuant au moins cinquante-neuf civils. Et une autre frappe, lundi 10 janvier, a coûté la vie à dix-sept personnes dans le sud de la province, près de la ville de Mai Tsebri, selon des sources humanitaires et hospitalières.
Pourtant, certains partenaires internationaux jugent la situation actuelle plutôt propice à d’éventuels pourparlers. En effet, pour la première fois depuis le début du conflit, les deux parties sont quasiment cantonnées à leurs territoires respectifs, l’une des conditions préalables à toute négociation.