La direction de l’usine « Les céréales de Cathage » spécialisée dans la production de l’huile et des résidus de soja, à Djebel Oust, a décidé l’arrêt de l’activité de l’entreprise et le renvoi des ouvriers au chômage technique, au cours des semaines à venir, en raison de la hausse des cours mondiaux des matières premières.
Le directeur général de l’entreprise, Maheur Affès, a indiqué à l’Agence TAP, jeudi 24 novembre, que la direction de l’usine a été obligée de prendre cette décision pour deux causes, la première est que le ministère du commerce et du développement des exportations est revenu sur l’accord conclu entre les deux parties le 13 octobre 20se22 et portant sur l’augmentation de 300 dinars du prix de la tonne d’aliments pour les volailles et de 200 dinars pour les ruminants à l’exception des vaches laitières. L’autre cause est l’épuisement attendu prochainement du stock de soja et l’incapacité de l’entreprise de l’importer dans la situation actuelle où elle se trouve et qui a déterminé l’arrêt provisoire du travail de l’usine pour une durée de 120 jours.
Il a estimé que l’arrêt de l’activité de l’usine aura de graves répercussions sur le secteur avicole et l’élevage ainsi que sur les réserves du pays en huile végétale de soja, notant que son usine produit quelques 400 mille tonnes de résidus de soja dédiés à l’alimentation animale et 120 mille tonnes d’huile, soit 66% des besoins du pays évalués à 180,mille tonnes. Il a demandé aux autorités compétentes d’intervenir avec la diligence requise en vue de permettre à l’entreprise de surmonter ses difficultés et assurer la poursuite de son activité, ce qui permettra de préserver les emplois aux 250 ouvriers de l’usine et aux 1500 autres ouvriers travaillant dans les entreprises de production d’aliments pour bétail et volailles à travers l’usine « les céréales de Carthage ».
Pour leur part, les ouvriers de l’usine ont organisé une action de protestation, ce même jeudi 24 novembre, contre la décision de la direction de l’usine de la fermer et de les mettre en chômage technique. Ils réclament la recherche de solutions durables au problème afin d’éviter les effets négatifs d’une telle fermeture sur leur situation économique et sociale, selon le secrétaire général du syndicat de base de l’entreprise, Ramzi Hamdi.