Alors que le gouvernement français finalise son projet de loi sur l’asile et l’immigration, , son ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, défend aujourd’hui les grandes lignes de la nouvelle législation à venir, en dépit des nombreuses critiques émanant des associations d’aide aux réfugiés. Louis Gallois, président de la Fédération des acteurs de la solidarité soulignait à l’issue d’une réunion à Matignon jeudi, un « durcissement très net », avec « une insistance » sur les mesures visant « à reconduire les migrants en situation irrégulière ».
« C’est un projet de loi totalement équilibré », tempère Gérard Collomb dans un long entretien au Parisien, « la France doit accueillir les réfugiés, mais elle ne peut accueillir tous les migrants économiques (…) Il est impossible d’accueillir dignement 185 000 personnes par an. »
Le locataire de la place Beauvau a indiqué que la circulaire contestée sur le recensement des migrants allait être maintenue, la durée de rétention administrative augmentée avec l’ouverture de 200 places supplémentaires à la fin du mois, et 200 dans l’année. Gérard Collomb défend aussi l’augmentation du nombre d’expulsions, même s’il n’a pour le moment « pas d’objectif chiffré ».
Le texte, qui a fait naître quelques divisions au sein de la majorité LREM, donne lieu à des consultations entre le ministre et les députés. Pour Gérard Collomb, il n’y aura aucun « phénomène de fronde » à ce sujet, défendant une discussion « apaisée ». Le numéro deux du gouvernement laisse la place à « des possibilités d’amendement » aux parlementaires lors du vote, mais rappelle, qu' »il n’est pas question de changer d’orientation. »