La police militaire israélienne a fait une descente dans le centre de détention Sde Teiman de l’armée où les combattants du Hamas sont emmenés pour être interrogés, et a détenu pour interrogatoire neuf réservistes soupçonnés d’avoir maltraité un memtbre de la Nukhba qui était détenu dans la base. Des confrontations physiques ont eu lieu entre les policiers militaires et les soldats de réserve lors des arrestations. Le détenua été emmené à l’hôpital Soroka de Be’er Sheva avec des contusions sur les fesses.
Certains manifestants ont attaqué une équipe de journalistes de la télévision venue couvrir la manifestation, les traitant de « traîtres ». Les manifestants ont forcé la porte de la partie de la base où sont détenus les Palestiniens arrêtés à Gaza. Ils ont ensuite commencé à marcher sur la base, tandis que les soldats tentaient de les repousser. Un petit contingent de policiers est arrivé bien après le début de l’émeute.
Le député de la Knesset Zvi Sukkot, du parti sioniste religieux dirigé par Bezalel Smotrich, a été filmé en train de pénétrer sans autorisation dans la base par une brèche dans la clôture. Plus tard, il a été enregistré en train d’appeler les manifestants à ne pas affronter les soldats sur place. « Nous n’avons pas d’autre armée, c’est une manifestation importante, sortons et ne nous battons pas avec les soldats », a-t-il déclaré.
Un porte-parole de l’armée a déclaré que « suite à une suspicion de sévices graves sur un détenu qui se trouvait dans le centre de détention de Sde Teiman, une enquête de la police militaire a été ouverte sur ordre du bureau du procureur militaire ».
Même s’il n’a aucun contrôle sur l’armée, le ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, ainsi que d’autres membres d’Otzma Yehudit, son parti d’extrême-droite, ont alors annoncé leur intention de se rendre au centre, dans le sud du pays, pour manifester contre l’arrestation des soldats.
« Le spectacle d’agents de la police militaire venus arrêter les héros de Sde Teiman est purement et simplement honteux », a déclaré Ben Gvir, dont le ministère supervise la police et le Service pénitentiaire.
Des députés et activistes d’extrême-droite, comme le député Zvi Sukkot, élu sous l’étiquette HaTzionout HaDatit, sont entrés par effraction dans la base alors que les protestataires laissaient éclater leur colère à l’extérieur.
Dans une vidéo tournée à la base, Sukkot dit : « Nous ne pouvons pas enquêter sur les soldats avant d’avoir enquêté sur ceux qui ont échoué à empêcher le 7 octobre. » Se saisissant d’un mégaphone, il a dit aux manifestants : « Nous n’avons pas d’autre armée, cette manifestation est importante. Descendons dans la rue mais ne nous en prenons pas aux soldats. »
Une infiltration sur la base militaire que le chef d’état-major, le général Herzi Halevi, a dénoncée avec force.
« Cette effraction dans la base de Sde Teiman est extrêmement grave, contraire à la loi. Entrer dans une base militaire et perturber l’ordre public est un comportement grave que l’on ne peut accepter. Nous sommes en guerre et des actions de ce genre mettent en péril la sécurité du pays », a déclaré Halevi dans un communiqué publié par Tsahal.
Halevi a précisé qu’il soutenait l’enquête lancée par la procureure-générale et la police militaire sur ces abus présumés à l’encontre d’un prisonnier palestinien, qui seraient survenus il y a trois semaines.
« Ce sont précisément ces enquêtes qui protègent nos soldats, en Israël comme dans le reste du monde, et qui préservent les valeurs de l’armée israélienne », a-t-il continué.
Le chef de l’opposition Yair Lapid s’est rangé à cette opinion.