AccueilLa UNEL’Etat a-t-il de quoi payer les salaires ? La polémique enfle

L’Etat a-t-il de quoi payer les salaires ? La polémique enfle

La récente déclaration du rédacteur en chef du journal Al Maghreb, Zied Krichène affirmant que l’Etat aurait des difficultés à payer les salaires du mois d’avril continue de faire l’effet d’une bombe, causant un surcroît de tourments parmi les fonctionnaires, notamment.

S’appuyant sur des sources fiables et proches du gouvernement, Krichen a fait remarquer que l’état de cessation de paiement serait dû au remboursement des dettes internes et externes. Selon lui, une fois les dettes payées, les caisses seront vides durant les mois d’avril et juillet, ce qui hypothèquerait le paiement des salaires.

Cette information a été démentie, ce mercredi 2 avril, par le bureau de presse du ministère des Finances. Dans un entretien à Africanmanager, le ministère a rassuré les Tunisiens sur leurs salaires, précisant que l’Etat dispose des ressources financières nécessaires pour décaisser les salaires des fonctionnaires et les pensions de retraite.

D’après notre source, des considérations politiques sont derrière la propagation de ces rumeurs visant à faire le buzz.

Le paiement des salaires l’une des priorités du gouvernement

Un avis partagé par Ridha Saïdi, conseiller économique de l’ancien chef du gouvernement qui n’a pas manqué de qualifier ce genre d’information de rumeur débile.

Saïdi a assuré à Africanmanager que le paiement des salaires des fonctionnaires reste l’une des priorités du gouvernement qui a les ressources nécessaires pour les honorer. « La situation économique est certes difficile, mais le gouvernement est doté d’institutions et de mécanismes qui contrôlent les ressources de l’Etat tout en œuvrant à trouver les meilleures solutions aux lacunes confrontées », a-t-il estimé, avant d’indiquer que la diffusion de telles d’informations en pareille situation n’aidera pas le pays à surmonter la crise.

Sur un autre plan, et réagissant à l’obstination de l’UGTT à arracher au gouvernement des augmentations salariales, Ridha Saïdi a relevé que la Tunisie ne supporte plus de telles revendications étant donné que l’augmentation effectuée au cours des trois dernières années a beaucoup impacté l’économie. Pour lui, le climat actuel oblige à engager des négociations économiques et non salariales de manière à relancer l’économie nationale.

Saidi a exhorté la centrale ouvrière à s’employer à faire aboutir de telles négociations économiques qui sont une condition incontournable pour instaurer la paix sociale, car, le contexte actuel exige la maîtrise des dépenses dans la fonction publique tout en promouvant le secteur privé, confronté déjà à plusieurs écueils et difficultés

L’UGTT refuse de réagir

De son coté, le secrétaire général adjoint chargé de la communication de l’UGTT, Sami Tahri a refuse de réagir précisant que « la centrale ouvrière ne répond pas à l’ intox ou aux rumeurs propagées pour semer le désordre ».

Wiem Thebti

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