AccueilLa UNEL’investissement de la diaspora tunisienne : la portion congrue !

L’investissement de la diaspora tunisienne : la portion congrue !

Rétablir la confiance et augmenter la visibilité constituent deux facteurs déterminants pour attirer «le Tunisien vivant à l’étranger», ont affirmé les participants au forum Averroès, organisé récemment par l’association Nou-R. Cette rencontre a enregistré par la présence de plusieurs hommes d’affaires résidents à l’étranger. Leur message est clair : « Il est temps aujourd’hui de ne plus regarder la Tunisie comme un pays de corruption mais comme une destination développée, paisible et moderne, avec des structures démocratiques et un développement équilibré de ses régions « .

Les objectifs communs ont permis de réunir ces Tunisiens convaincus qu’une nouvelle ère de l’histoire s’ouvre devant leur  pays,  et animés tous  par la volonté de contribuer à l’avènement d’une Tunisie libre, prospère et tolérante.

Il faut dire que, jusqu’ici, l’apport des expatriés tunisiens n’a pas été à la hauteur des attentes de l’économie tunisienne, d’autant moins qu’il se situe autour de 0,5% du total des investissements qui prennent le chemin de la Tunisie. Et même les projets agréés et financés par la diaspora tunisienne sont bien en peine de totaliser 35 millions de dinars, dont une large part est lancée dans le secteur des services.

Projets approuvés et déclarés des Tunisiens à l’étranger

Toutefois, marginalisée dans le passé, cette catégorie, selon M. Hassen Zagouni, président de la commission économique Nou-R,  pourrait « faire beaucoup plus et jouer plus que jamais un rôle non négligeable surtout dans cette période fragile que traverse notre économie 4 mois après la révolution de 14 Janvier et avec les grèves et autres manifestations qui s’en sont suivis ou l’activité économique est incontestablement en baisse.

 En fait, et « avec cette révolution, notre pays pourrait compter sur ses cadres et hommes d’affaires dans les pays où ils résident, comme en témoignent les initiatives provenant de cette nouvelle Tunisie, à l’échelle individuelle ou de groupes dans un élan d’actionnisme. Parmi celles-ci, on peut citer l’association franco-tunisienne, en cours de création, dont l’objectif est d’inviter les capitaux d’investissement tunisiens, dans un premier temps, et français, dans un deuxième temps, à bénéficier des nouvelles perspectives tunisiennes et accompagner les jeunes cadres diplômés pour répondre à la nouvelle donne.

Il y a aussi l‘association : « Réseau des compétences tunisiennes en Allemagne“ un autre produit de la révolution « Nous ambitionnons de faire de la Tunisie une plaque tournante dans les relations commerciales en Méditerranée », a précisé Naceur Chaabane, initiateur de Tunicomp.net. Selon ce chef d’entreprise, le but recherché est de réunir la diaspora des cadres, des hommes d’affaires et des universitaires tunisiens germanophones, indépendamment de leurs pays de séjour pour que la Tunisie soit un modèle à suivre.

Injecter un nouveau sang dans le gouvernement et l’administration

Afin de redresser l’économie tunisienne, il va falloir redéfinir le rôle de l’administration. Pour cela, il est utile de revoir les structures de contact qui permettent d’entretenir un dialogue avec l’administration et les institutions centrales et régionales tout en intégrant la diaspora dans l’administration. Chose nécessaire, selon Maher Kallel, le président de Nou-R, pour regagner la confiance dans ces structures et réussir à stimuler les entrepreneurs étrangers particulièrement les résidents à l’étranger, considérés comme de véritables sources de développement économique, à investir en Tunisie. « Les diasporas ont besoin d’être impliquées, en partenaires, et comme nationaux sensibles aux problèmes de leurs pays, dans leurs efforts de développement », a t-il ajouté.

Dans un entretien accordé à African Manager, le responsable a mis l’accent sur l’importance de cibler des partenariats équitables avec les composantes sociales et économiques influentes dans le pays d’origine, ainsi que dans les pays d’adoption de façon à regagner la confiance de cette frange.

D’autre part, l’urgence consiste à participer à un nouveau contrat social à travers des expériences de développement régional par les natifs des régions, et ce, pour contribuer davantage au challenge de la Tunisie : une croissance uniforme dans les régions.

Wiem Thebti

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