Selon le rapport de prévision sur l’économie de la Banque mondiale (BM) , plusieurs indicateurs économiques se sont améliorés sur un an en Afrique subsaharienne : la croissance s’est accélérée, passant de 2,9 % en 2023 à 3,2 % en 2024, sur fond de reflux d’inflation et d’assouplissement des conditions financières. Cependant ces bons résultats cachent des disparités importantes selon les pays et les défis et risques restent nombreux, souligne l’institution internationale.
Le conflit violent qui sévit au Soudan, ainsi que les difficultés rencontrées par de grandes économies, telles que le Nigéria et l’Afrique du Sud, ont freiné la reprise économique dans la région. L’inflation devrait baisser cette année même si les prix de l’alimentation sont restés élevés en 2024. Dans ce contexte, la Banque Mondiale anticipe une baisse des taux directeurs, ce qui devrait stimuler la consommation privée et donc l’investissement.
Cependant les marges de manœuvres budgétaires des États devraient rester limitées, et donc contraindre les dépenses publiques.
Mais ces évolutions macro-économiques impactent peu le quotidien des populations. Dans les deux prochaines années, le revenu par habitant progressera, mais de manière moindre comparée aux autres économies émergentes et en développement. Il régressera même dans des pays comme l’Angola, la Centrafrique ou le Soudan, prévoit la BM.
Parmi les risques de dégradation pointés par l’organisation : l’aggravation de l’instabilité politique et l’intensification des conflits violents dans la région, des taux d’intérêts qui resteraient élevés et pèseraient sur les pays déjà lourdement endettés, l’insécurité alimentaire ou encore de nouveaux phénomènes météorologiques extrêmes.
La Banque mondiale prévoit en 2025 en Afrique une croissance très inégale selon les pays
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