AccueilAfriqueLa Commission de l'Union Africaine s'attaque à l'éthique et à l'intégrité au...

La Commission de l’Union Africaine s’attaque à l’éthique et à l’intégrité au sein de la douane

ADDIS ABEBA, Ethiopie, 29 mai 2014/African Press Organization (APO)/ — La Commission de l’Union africaine a organise depuis le 28 mai 2014 à Kigali, un séminaire sur l’éthique et l’intégrité au sein des administrations douanières. Initié par le Département du Commerce et de l’Industrie en collaboration avec l’Office Rwandais des Recettes, ledit séminaire a connu la participation des experts des Communautés Economique Régionales (CER ), des Etats membres de l’Union africaine, de l’Organisation mondiale des douanes (OMD ), de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), des représentants du secteur privé, des fonctionnaires de justice et des représentants des services de douanes ainsi que leurs unités de lutte contre la corruption, formuleront des recommandations quant à la façon dont les administrations douanières en Afrique pourraient aux mieux, faire face aux défis de la mise en ?uvre efficace des programmes d’intégrité et d’éthique afin d’améliorer leurs prestations de services. Pendant trois jours, les experts se pencheront également sur les résultats qui serviront à éclairer le Groupe sur la facilitation du commerce et du Plan d’action pour stimuler le Commerce Intra-africain qui a été approuvé par la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement africains à travers la décision (Assembly / AU / Dec.394 [XVIII] ) sur ledit plan et l’initiative sur l’Accélération de la mise en place rapide de la Zone de Libre-échange Continental (ZLEC) .

Ce séminaire vise également à faire le bilan des programmes d’intégrité et d’éthique dans les administrations douanières des Etats membres de l’UA et d’examiner de façon critique les défis liés à leur mise en ?uvre. Par ailleurs, il constituera un forum d’échange et de partage des pratiques optimales entre les États membres sur diverses questions relatives à la mise en ?uvre de programmes d’intégrité efficaces. Les participants auront l’occasion d’examiner les options qui s’offrent à eux en la matière et d’évaluer la pertinence de leur mise en ?uvre au niveau continental.

Dans son discours d’ouverture, M. Aly Iboura Moussa, Chef par intérim de la Division des douanes du Département du Commerce et de l’Industrie de la Commission de l’Union Africaine, a souligné le fait que les administrations douanières sont souvent citées comme les plus corrompues de tous les organes des Etats. Il a expliqué que cela est essentiellement dû à la nature de leur travail. « Nous sommes tous conscients que les administrations douanières du monde entier jouent un rôle extrêmement important dans toutes les transactions commerciales internationales et constituent souvent la première fenêtre par laquelle un pays est vu de l’extérieur. Les répercussions d’une conduite contraire à l’éthique au sein des douanes sont évidentes sur la capacité d’une nation à tirer profit de l’expansion des échanges mondiaux. Car trop souvent, les investisseurs ont tendance à fuir les pays perçus comme ayant de hauts niveaux de corruption « , a-t-il déclaré. Il a aussi fait remarquer que des solutions à la va-vite pour répondre aux questions d’intégrité et d’éthique sont inopérantes et que pour aborder efficacement le problème, une approche globale et durable qui s’attaque aux causes sous-jacentes et aux conséquences est nécessaire. « En outre, il est indispensable d’avoir un soutien politique dans l’élaboration des politiques ainsi que l’implication du secteur privé à travers divers mécanismes, dont par exemple, la conclusion de protocoles d’accords de coopération et la mise en ?uvre des pratiques optimales ainsi que des programmes d’opérateurs économiques agréés », a-t-il précisé.

Le Commissaire Général de l’Office Rwandais des Recettes, M. Richard Tusabe a défini la corruption comme étant un acte qui se déroule dans deux sens et qui implique un donneur, le corrupteur et un receveur, le corrompu. Il a par la suite avoué que le secteur privé fait le plus souvent partie de l’équation. Il a également révélé que le Rwanda est l’un des rares pays africains ayant relativement réussi à lutter contre la corruption. « Toutefois, en dépit de nos réalisations, nous sommes ouverts et disposé à apprendre à partir des expériences des différents experts présents à ce séminaire, tout en gardant nos portes ouvertes à ceux qui souhaitent apprendre de notre expérience », a-t-il relevé. «J’espère que ce séminaire servira de plateforme d’échange et de partage d’idées sur les défis relevés dans la résolution des problèmes liés à la corruption et permettra de faire des recommandations adéquates afin de parvenir à l’intégrité et à l’éthique aussi bien au niveau des administrations douanières que celui des partenaires », a-t-il conclu.

Le séminaire fait suite aux recommandations du Sous-comité des Directeurs Généraux des douanes de l’Union Africaine qui, lors de sa quatrième session ordinaire tenue à Addis-Abeba (Ethiopie) les 6 et 7 septembre 2012, avait préconisé, entre autres qu' »il soit organisé un séminaire continental pour discuter de la question en profondeur et produire une déclaration plus précise à laquelle pourraient adhérer les Etats membres en vue de sa mise en ?uvre ».

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -