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La CPG remonte la pente et exporte vers la Chine, le Brésil, la Turquie et l’Indonésie

La valeur des exportations tunisiennes de phosphate et dérivés, au cours des huit premiers mois de cette année 2022, a enregistré une hausse de l’ordre de 75%, selon le bulletin du commerce extérieur de l’Institut national de la statistique (INS).,

Cette performance intervient alors que le secteur du phosphate en Tunisie connaît une véritable relance, après les régressions catastrophiques des dernières années. La Compagnie de phosphates de Gafsa a pu récupérer bon nombre de ses clients traditionnels et en acquérir de nouveaux. Elle a, ainsi, entamé l’exportation du phosphate vers la Chine, le Brésil, la Turquie et l’Indonésie.

Dimanche 11 septembre, la Compagnie de phosphates de Gafsa a exporté à un client turc une cargaison de 30 mille tonnes de superphosphate, partie du port commercial de Sfax, en attendant l’expédition d’une seconde cargaison, au cours du mois prochain.

La CPG compte également promouvoir ses ventes sur le marché local en ciblant de nouveaux clients, autres que ses principaux clients traditionnels locaux, le Groupe chimique tunisien et la Société d’engrais tuniso-indienne.

Conjoncture mondiale propice

La conjoncture mondiale dans ce domaine est encourageante. On assiste, en effet, à un accroissement très important de la demande mondiale en engrais chimiques, notamment l’ammonitrate à usage agricole dont les prix ont augmenté de 200% par rapport à ceux de 2020.

La Tunisie cherche à tirer profit de cette envolée de  la demande mondiale et des cours mondiaux afin de compenser les pertes subies par son secteur du phosphate  en raison des perturbations et interruptions qu’il avait endurées sur  plus de 11 ans, après 2011.

Ainsi, les responsables ont programmé la production de 6 millions tonnes de phosphates au cours de cette année 2022, contre seulement 2,5 millions à 3,5 millions au cours des dernières années à cause des tensions sociales dans le bassin minier de Gafsa.

Bilan encourageant

Les marchés mondiaux vivent actuellement au rythme d’une véritable flambée des cours des engrais chimiques, à l’instar du DPA (Di Ammonium Phosphate) dont le prix a atteint 900 dollars la tonne.

La Compagnie de Phosphate de Gafsa  a réussi, et ce pour la première fois depuis 2012, à assurer la production d’un million 13 mille tonnes de phosphate commercial, lors du premier semestre de cette année et ce malgré l’arrêt complet de la production dans les unités de production de Redeyaf et Oum Larayès.

Les ventes de la Compagnie ont évolué de manière sensible. La CPG a pu écouler un million 868 mille 539 tonnes de phosphate.

Cependant , l’arrêt de production dans les unités de Rédeyf et Oum Larayès a causé un manque à gagner estimé à 800 mille tonnes de phosphate commercial entravant de la sorte la réalisation de l’objectif que la Compagne s’était fixé, à savoir  la production de 3 millions tonnes au cours de ce premier semestre de 2022..

Avant 2010, le chiffre d’affaires du secteur s’était élevé à 4 milliards dinars, avant d’enregistrer des régressions ayant eu des répercussions négatives sur les équilibres du budget de l’Etat.

Le secteur était entré depuis 2011/2012 dans une phase de stagnation affectant toutes les sociétés intervenantes dans le processus de sorte que la production qui avait grimpé  à 8 millions tonnes en 2010 a chuté à 3,4 millions tonnes entre 2011/2021 avec un pic de l’ordre de 3,7 millions tonnes en 2017.

Des données de  l’Institut de la gouvernance des ressources naturelles, obtenues par African Manager ar, indiquent que les pertes de la CPG en 2019 ont atteint 480 millions dinars au moment où le coût de production a été multiplié par cinq.

Les charges salariales des 12 mille 200 agents employés par les 7 sociétés de l’environnement ( Metlaoui, Oum Larayès, Redeyf, Mdhila, Gafsa, Gabès et Sfax) , liées à l’extraction et à la transformation de phosphate, ont atteint 85 millions dinars pour la Compagnie de phosphate de Gafsa, 82 millions pour le Groupe chimique tunisien, outre  29 millions dinars versés par l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières  (ETAP) à la société de l’environnement de Tataouine.

Selon les mêmes données, la régression de la production de phosphate s’explique par des causes inhérentes à la Compagnie de phosphate de Gafsa et d’autres en rapport avec son environnement dont on signale la gouvernance, la vétusté des équipements, les recrutements inutiles, la modestie de la flotte de la Société nationale des chemins de fer de Tunisie qui assure le transport du phosphate, parallèlement au niveau de développement régional, à la dégradation des conditions sociales, notamment celles en lien  avec les équipements collectifs, les problèmes de disponibilité de l’eau potable, sans oublier  la poursuite des protestations et des mouvements de contestation pour la revendication de l’emploi.

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