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La croissance en a pris un coup en 2024

Poussive, par moments déclinante, la croissance de l’économie tunisienne le demeure  au fil d’épisodes  succédant l’un à l’autre, comme c’est le cas pour l’année 2014 où son taux n’a été que de 1,4%  a fait savoir samedi, l’Institut national de la statistique (INS).

Au cours du quatrième trimestre de ladite année,  en effet,  « les estimations issues des comptes nationaux trimestriels montrent que le Produit Intérieur Brut (PIB) en volume, corrigé des variations saisonnières, a enregistré une croissance au taux de 2,4 % sur un an. En glissement trimestriel, c’est-à-dire par rapport au troisième trimestre de l’année 2024, le PIB en volume aura progressé de 0,9 % ».

L’agriculture, dynamo majeure  de la croissance

L’INS a, également, fait état d’une hausse de 7,1% de la demande intérieure en volume, affichant une contribution positive de 7,5%  à la croissance économique du quatrième trimestre de 2024 (2,4%). A contrario, le solde des échanges extérieurs de biens et services a affiché une contribution négative à hauteur de -5%, du fait de la baisse du volume des exportations des biens et services (-0,2%) et de la hausse de 9,7% du volume des importations.

Les activités agricoles restent le moteur essentiel de la croissance. La valeur ajoutée du secteur a évolué de 12,1% en glissement annuel au cours du quatrième trimestre de 2024. Le secteur agricole a contribué à hauteur de 0,97%, au taux de croissance de 2,4 % enregistré au cours du dernier trimestre de l’année précédente.

La valeur ajoutée du secteur des industries manufacturières a, également, progressé de 1,5%  en raison de la hausse de 2,1% de la valeur ajoutée des industries agroalimentaires, de 8,1% de celle des industries chimiques et de 2,5% de la VA des industries mécaniques et électriques.

En revanche, la VA du secteur de l’énergie, des mines, de la production et distribution d’eau, d’assainissement et de gestion des déchets  a régressé de 7,9% au cours du quatrième trimestre de 2024, par rapport à la même période de 2023, en raison de la baisse de 16,9% de la VA du secteur d’extraction du pétrole et de gaz naturel.

Au total, la valeur ajoutée du secteur industriel s’est repliée de 0,9% au cours du quatrième trimestre de 2024, alors que celle du secteur de la construction et du bâtiment a progressé de 2,5%.

Le secteur des services a maintenu un rythme d’activité positif au cours du quatrième trimestre de 2024. Sa valeur ajoutée a connu une croissance de 1,9% en raison de l’évolution de 5,7% de la VA du secteur des hôtels, restaurants et cafés, de 5% de celle du secteur des transports et de 1,3% de celle du secteur informatique et de la communication.

Un taux peu conforme aux attentes

Du point de vue des analystes à l’instar de l »économiste Bassam El Neifar, le taux de croissance enregistré durant toute l’année 2024, estimé à 1,4% est inférieur aux prévisions malgré la contribution positive des secteurs de l’agriculture et du tourisme.

Sur Mosaïque, il a souligné la nécessité de poursuivre les efforts pour améliorer ce taux en surmontant les questions soulevées au niveau des secteurs extractifs, étant donné leur rôle principal dans l’apport de devises fortes, en plus d’œuvrer à stimuler la consommation intérieure et à maintenir la demande interne. 

Lors de la discussion du budget 2025, les attentes ont porté sur la possibilité de réaliser un taux de croissance de 1,6 % au cours de l’année précédente, notant que les institutions financières internationales s’attendaient à ce que ce taux ne dépasse pas 1,2 %. 

Il a souligné que le quatrième trimestre de l’année dernière a connu une croissance de 0,9 pour cent par rapport au troisième trimestre de 2025, mais a augmenté de 2,4 pour cent par rapport au quatrième trimestre de 2023.

Il a ajouté que les secteurs les plus en vue qui ont contribué à la réalisation du taux de croissance mentionné est le secteur agricole, qui a réalisé 12,1% au cours du quatrième trimestre, représentant 0,97% du taux de croissance réalisé au cours du quatrième trimestre, estimé à 2,4%, contre la baisse de la valeur ajoutée des industries extractives en raison de la baisse de l’extraction du phosphate et du gaz naturel au cours de la même période.

D’autre part, l’économiste  a déclaré que la performance du secteur industriel a été positive au cours du quatrième trimestre, malgré la baisse de 0,9 % pour l’ensemble de l’année.

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