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La « fièvre du bâtiment » gagne la Tunisie, le Maroc et l’Egypte

Les perspectives économiques en Afrique du Nord se sont récemment améliorées, tirées par la hausse des prix du pétrole, une situation politique plus stable et, principalement, certains projets d’infrastructure à grande échelle.

Selon les Perspectives économiques de l’Afrique du Nord pour 2018, publiées par la Banque africaine de développement, rapportées par le site « International Construction » le PIB brut réel de la région est passé de 3,3 % à 4,9 %. Toutefois, il convient de noter que ce chiffre est fortement influencé par les résultats meilleurs que prévu de la Libye en raison de l’augmentation de la production et des exportations de pétrole. Pour l’avenir, les données d’IHS Global Insights prévoient que la construction en Afrique du Nord connaîtra une croissance solide en 2019 et au-delà.

En Tunisie, l’activité dans le secteur du bâtiment et des travaux publics a connu récemment un notable redressement. Selon le rapport  » La construction en Tunisie – tendances clés et opportunités à l’horizon 2023 « , l’industrie de la construction a augmenté de 1% en 2018 après une contraction de 1,8% en 2017. Et il est prévu qu’elle continuera à se développer d’ici 2023.

Les prêts et les investissements étrangers ont joué un rôle clé dans cette croissance. Par exemple, en avril 2018, le gouvernement a signé un accord d’une valeur de 4,2 milliards de dinars (1,6 milliard de dollars) avec la Banque islamique de développement pour soutenir le développement de projets de transport d’électricité, la construction d’hôpitaux et le renforcement des activités commerciales dans le pays.

La construction d’infrastructures a été le plus important marché de l’industrie du bâtiment au cours de la période visée par le rapport, représentant 30,1 % de la valeur totale de l’industrie en 2018. La croissance sera soutenue par les investissements du gouvernement dans les projets d’infrastructures routières et ferroviaires, avec des investissements dans le développement

L’amélioration des infrastructures aéroportuaires est à l’ordre du jour dans le pays avec le réaménagement en cours de l’aéroport international de Tunis-Carthage, l’aéroport principal de Tunisie, situé dans la banlieue nord de la capitale. Il a également été signalé récemment qu’un nouvel aéroport doit être construit en Tunisie d’ici 2030. D’un coût estimé à 840 millions de dollars, le nouvel aéroport civil sera le dixième du pays.

L’Égypte, fer de lance

La performance de l’Afrique du Nord repose en grande partie sur l’Égypte. Un récent rapport de GlobalData, qui prévoyait l’emplacement des mégapoles du monde (une ville de plus de dix millions d’habitants) d’ici 2025, ne comptait qu’une seule ville africaine sur la liste, Le Caire. Selon les informations fournies par l’Oxford Business Group, l’Égypte comptera bientôt plus de 100 millions d’habitants.

Cette pression démographique a créé des besoins élevés en logements et également et une grande variété d’infrastructures nationales et locales. Par exemple, des projets liés à l’énergie d’une valeur de 117 milliards de dollars américains seraient en cours de réalisation en Égypte et des projets de transport d’une valeur de 57,4 milliards de dollars américains seraient à l’étude.

L’un des plus grands projets de construction du pays est celui de l’Egyptian Refinery Company (ERC), une installation de 4,3 milliards de dollars qui, lorsqu’elle sera mise en service plus tard cette année, pourra produire 4,7 millions de tonnes de produits pétroliers raffinés et dérivés par an. Au plus fort de la construction, il y avait 18 000 ouvriers sur le chantier, 25 000 tonnes d’acier, 130 000 m² de béton coulé et 3 km de câbles. Il s’agit du plus grand projet de partenariat public-privé (PPP) en Afrique.

Le Maroc aussi

Le Maroc, situé à seulement 14 km de l’Espagne, a travaillé dur pour devenir une plaque tournante stratégique pour le commerce et les investissements entre l’Europe et l’Afrique, fait remarquer « Construction International ».

L’entrepreneur belge Besix and Travaux Généraux de Construction de Casablanca (TGCC) s’est récemment vu confier la construction de la tour BMCE Bank of Africa à Rabat, au Maroc. Le bâtiment aura une hauteur de 250 m, ce qui en ferait l’un des bâtiments les plus hauts d’Afrique. L’immeuble de 55 étages comprendra un hôtel de luxe, des bureaux, un espace résidentiel et une terrasse d’observation. Un tiers de la façade de la tour sera recouvert de panneaux photovoltaïques pour rendre le bâtiment plus économe en énergie.

Ailleurs au Maroc, Vinci Construction, leader d’une joint venture avec la société électromécanique Andritz Hydro, a remporté le contrat de construction de la centrale hydroélectrique à accumulation par pompage (PSP) d’Abdelmoumen située à 70 km d’Agadir au Maroc. Le projet de 284 millions d’euros (338 millions de dollars) en pompage-turbinage s’inscrit dans le cadre du plan de développement et d’intégration des énergies renouvelables au Maroc. Le contrat comprend les études de construction, les travaux de génie civil, la fourniture des matériaux et des équipements de pompage, le montage, les essais et la mise en service.

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