AccueilLa UNELa friperie, c’est pain bénit pour 90% des Tunisiens !

La friperie, c’est pain bénit pour 90% des Tunisiens !

Cette année, les Tunisiens n’ont pas pris d’assaut les magasins, comme à l’accoutumée, pour faire leurs achats de vêtements, en prévision de l’Aïd El Fitr. En effet, de nombreux parents, découragés par la cherté des habits, ont choisi les bazars à ciel ouvert et la fripe pour vêtir leurs enfants lors de cette fête qui clôt le mois de Ramadan, et qui est d’abord celle des enfants. C’est l’occasion pour eux de se mettre sur leur trente et un et de mettre leurs plus beaux habits (…).

Les nombreux quartiers de Tunis et des autres villes du pays qui proposent des articles de seconde main prouvent que leur activité est largement facilitée et permise, alors qu’elle  » brise  » le travail des boutiquiers des habits d’origine. Déjà que les vêtements contrefaits pullulent dans les ruelles de Tunis, certains ferment boutique pendant que d’autres attendent les beaux jours (…).

Dans une déclaration faite ce mardi 2 avril 2024 à Africanmanager, Sahbi Maalaoui, président de la Chambre nationale des commerçants de la friperie a assuré que le prix des vêtements de l’Aïd de qualité moyenne, pour un enfant, varie entre 60 et 150 dinars.
Il a précisé que les citoyens des classes moyennes et défavorisées se tournent désormais vers les boutiques « de friperie » qui vendent des vêtements de haute et moyenne qualité.
Et d’ajouter que la hausse des prix des vêtements d’occasion est due à l’augmentation des impôts décrétés par l’Etat et auxquels est assujetti le secteur, qui peuvent atteindre 70%, en plus de l’augmentation des coûts de transport et de la main-d’œuvre.

Plus de 90% des Tunisiens achètent leurs vêtements à la friperie

La friperie est devenue, depuis 2011, une composante essentielle du quotidien du tunisien, et pour preuve : plus de 90% de Tunisiens achètent leurs vêtements dans les friperies, selon Maaloui.

Les Tunisiens dépensent, selon lui, 8% de leur budget dans ces marchés. Le secteur constitue une véritable bouffée d’oxygène particulièrement pour la classe moyenne qui a du mal à joindre les deux bouts à la fin de chaque mois en raison des hausses répétitives des prix.

Certains vêtements, chez certaines marques (qu’elles soient tunisiennes ou étrangères), sont hors de prix. La fripe constitue, de ce fait, l’échappatoire pour de nombreux Tunisiens qui y trouvent ce dont ils ont besoin à des prix cassés. D’autre part, le secteur nourrit 10 000 familles. Et d’assurer que le principal fournisseur des usines de fripe en Tunisie, à savoir l’Europe, n’offre plus les quantités suffisantes.

Prix hors de portée des bourses

Dans une récente interview accordée à Africanmanger, Le président de l’Organisation Tunisienne pour Informer le Consommateur (OTIC), Lotfi Riahi, a annoncé que la hausse des prix des vêtements de l’Aïd al-Fitr varie entre 15 et 20%, par rapport aux prix de l’année dernière.

Riahi a ajouté qu’une tenue pour un enfant de moins de six ans est estimée à 250 dinars, précisant que le coût peut atteindre jusqu’à 450 dinars pour des enfants âgés de plus de six ans.

Et d’affirmer que le coût des habits de l’Aïd reste « très élevé » par rapport au revenu des ménages, expliquant cette hausse par le modèle économique de la franchise qui repose sur l’importation d’articles de qualité inférieure pour les revendre à des prix exorbitants (…).

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