Alors que les forces loyalistes au gouvernement éthiopien ont abandonné en grande partie la région septentrionale du Tigré aux rebelles du TDF (Forces de défense tigréennes), à Addis-Abeba, la capitale, les explications sur cette tournure désastreuse de la victoire absolue proclamée depuis des mois par le premier ministre, Abiy Ahmed, ne manquent pourtant pas. Une défaite ? Une notion « ridicule et irréelle », a estimé mercredi 30 juin Redwan Hussein, porte-parole de la cellule de crise gouvernementale sur le Tigré et faucon du pouvoir.
Jeudi 1er juillet, les rebelles du TDF poursuivaient leur poussée vers l’ouest à l’intérieur de leur Etat-région, à partir de leur nouveau bastion central où se trouvent plusieurs villes, mais surtout la capitale, Makalé, laquelle a été abandonnée lundi sans combattre parce qu’elle aurait cessé d’être « le centre de gravité » qu’elle était avant le déclenchement des hostilités, en novembre 2020.