AccueilLa UNELa ministre gère-t-elle bien tout l’argent récolté ?

La ministre gère-t-elle bien tout l’argent récolté ?

Il y a quelques jours, Ahmed Hachani envoyait aux ministres, secrétaires d’Etat, chefs de structures, gouverneurs et chefs de programmes, une circulaire relative à la préparation du projet de budget de l’Etat 2025. On ne sait pas s’il n’aurait pas mieux fait de veiller à l’application de moult mesures de la loi de finances 2024, toujours pas entrées en exécution, avant de parler du budget de 2025 !

–    Un budget dépensier, mais non créatif, ni de VA, ni d’emplois !
A fin novembre 2023 (Excusez les 4 mois de retard, jusque-là, du ministère des Finances qui semble faire les comptes à la calculette), l’Etat avait empoché presque 38,4 Milliards DT en ressources budgétaires, dont 34,4 Mds DT en recettes fiscales. Force est ainsi de constater que l’Etat tunisien n’a plus d’autre ressources que le Fisc pour faire un budget, alors qu’il dépense toujours plus que ses ressources. A fin novembre dernier toujours, ces dépenses étaient de presque 41 Mds DT, dont 51,133 % de toutes ses ressources et 48 % de toutes ses dépenses, rien qu’en rémunérations des agents de la fonction publique, 3,8 % pour ses propres dépenses de gestion, et 26,4 % en dépenses d’intervention diverses et à caractère social. Autant dire que 74,4 % des dépenses, ou 79,288 des ressources, vont aux dépenses à caractère social de subsistance.
A fin novembre dernier, puisque le MTF prend son temps à additionner simplement des chiffres, les ressources d’emprunt dépassaient les 14,811 Mds DT, dont 9,7 Mds DT en crédits domestiques et plus de 5 Mds DT à l’extérieur. Et le MTF continue d’endetter le budget. Selon les derniers chiffres de la BCT, le service cumulé de la dette extérieure a plus que doublé pour atteindre 5,8 Milliards DT au cours des 3 premiers mois 2024, contre 2,6 Mds DT pour la même période 2023.
Et alors qu’elle s’enhardissait à mettre la main du Fisc, au plus profond, dans la poche du contribuable, et dépenser dispendieusement dans les seuls créneaux sociaux, l’économie tunisienne enregistrait une baisse du Produit Intérieur Brut (PIB) réel, au taux de -0,2 % sur un an au quatrième trimestre 2023, c’est-à-dire en comparaison avec le dernier trimestre de l’année 2022 (Chiffre INS pour le T4 2023). Au total, et en première estimation, l’économie nationale aurait enregistré une croissance à 0,4% sur l’ensemble de l’exercice 2023. A la même période, le chômage repartait à la hausse, pour s’établir à 16,4 % (contre 15,8 % au troisième trimestre de l’année et 15,2 au quatrième trimestre de 2022)

–    S’endetter c’est bien, mais sans création de VA, ça craint !
Ce n’est pas honteux d’être endetté. 6 pays européen ont une dette supérieure à 100 % de leur PIB. Mais il n’y a pas de quoi festoyer lorsqu’on rembourse sa dette, si la dette n’a pas été dépensée pour la création des richesses, pour faire sortir le pays du cercle vicieux de l’endettement. Le tout réside en effet dans la bonne gestion des ressources disponibles, en dettes ou en recettes fiscales, entre service de la dette, remboursement des prestataires de services et investissements, directs et indirects, pour au moins replâtrer l’économie du pays, et faire redémarrer le PIB à des niveaux qui dépassent au moins l’inflation. Et surtout, relancer l’investissement public, qui ne représentait à peine plus de 9 % des dépenses de l’Etat à fin novembre 2023 (Plus à jour que le chiffre que  le MTF ne donnera pas !).
Il ne faut pas être un Mozart des finances pour comprendre que tirer sur la bourse sans y verser finit par la vider et appauvrir le pays. Ne dit-on pas que celui qui paie sa dette s’enrichit. La Tunisie de l’après dite révolution, où Sihem Nemsia est ministre des Finances, le fait sans qu’elle ne s’enrichisse.
Récemment sur une radio privée, Haykal Mekki, du Mouvement Echaâb, disait de la lutte contre la corruption qui bloque depuis 2021 le développement de l’économie, que « on prévoyait que cela se ferait d’une main alors que l’autre construisait, et ce qu’on voit maintenant, c’est que les deux mains déconstruisent ».

Et alors qu’il croyait lutter contre le « Fassed », le chef de tout l’Etat assène des coups douloureux à l’économie de son pays. Il était en effet incompréhensible que le président du pays où le tourisme rapportait 4,4 Milliards DT en 2022, de dire en public et en vidéo que l’ONAS rejetait toutes les saletés dans les plages de Hammamet. Un président ne dirait pas cela, à l’orée d’une nouvelle saison touristique ! Et il est un fait que les différentes luttes et guerres du chef de tout l’Etat tunisien ne donnent jamais l’impression (c’est notre avis, Ndlr), qu’elles tiennent compte de leurs impacts sur l’économie, et ne comprennent en tout cas aucune lutte ou guerre pour développer l’économie du pays, préserver ses souverainetés, économique et financière !

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2 Commentaires

  1. Il y a trop de dépenses sans impact positif, les voitures de services et les bons d’essence à gogo, on les voit devant les lycées et les marchés, des projets d’extension sans études préalables et sans suivi, des projets d’aménagements sans suivi et sans contrôle, ex: stade d’El Manzah, piscine de Belvédère, mauvaises infrastructures urbaines, services administratifs lamentables, ordures partout, poubelles inexistantes,…C’est la mauvaise gestion du patrimoine, où sont-ils les responsables ? dans les bureaux, xxx
    Il manque aussi l’identification de projets, leur financement et le suivi de réalisation,…Autrement dit absence flagrante en matière d’investissement et d’accompagne, seul l’investissement crée de la richesse et absorbe le chômage. Le Président doit consacrer des conseils de ministres pour ce volet
    C’est la seule issue pour contrôler le budget, dépenses et recettes.

  2. اجبد ما ترد الجبال تتهد.
    Les différents gouvernements n’ont pas su comment évaluer les énergies humaines dépensées par chacun de nous et rendre justice à ceux qui créent plus de richesses en services et produits. La mentalité de clef dans le mur (مسمار في حيط) héritée et celle d’exploitation des gourmands patrons, ont provoqué des craintes et des injustices sociales. Il est urgent de mettre des structures de de diagnostics approfondies, d’analyses et réflexion en vue d’avoir de meilleures performances des énergies humaines au travail contre des récompenses matérielles équivalentes.
    En fait cette Energie récupérable et vendable n’est autre que : La Puissance humaine acquise par les différentes formations (corporelles et intellectuelles) reçues pour accomplir une mission donnée contre un payement X Le Temps effectif mis pour l’accomplissement convenable de cette mission X la Rentabilité de l’exécutant (quel que soit le grade et le poste). Ainsi E= PxTxR .
    La Puissance est le résultat d’investissements antérieurs en temps et en argent pour atteindre un niveau corporel (durs entrainements) et intellectuel (formations scolaires, universitaires, et expériences validées) à mettre au service des autres.
    Le Temps au travail est à adapter en fonction des précisions des risques et des responsabilités pour chaque type de tâches à accomplir dans les secteurs privés et publics. Le temps élément essentiel dans l’équation énergétique doit être pris au sérieux par son vendeur et par son acheteur. Le temps mis au travail pour l’accomplissement d’une ou de missions données crée la différence entre les prestataires. Or, gaspiller du temps consacré au travail est d’abord un vol prémédité et porte atteinte au temps d’innocents citoyens.
    De ce fait, on constate chez les pays sous-développés une flagrante négligence et une sous-estimation du temps au travail, ce qui ruine les caisses et conduit à l’esclavage financier puis politique. Le travail est en fonction des tâches, rémunéré en homme heure, homme jour, homme semaine, homme mois et homme année. Dans plusieurs pays ils tablent sur une année.
    Malheureusement la mauvaise gérance dans les pays sous-développés, le populisme de certains d’entre eux rendent certains décideurs étanches aux langages autres que maquillés par la politique.
    IL est temps pour ceux qui veulent du bien à leur population de miser sur l’innovation pour la création de nouveaux emplois, de réduire heures et salaires de ceux qui ne sont pas rentables à leur poste en leur aidant à avoir des formations et des fonds pour qu’ils se lancent à leurs postes et allègent les dépenses des structures qui les emploient.
    La rentabilité au travail pour les missions à accomplir est liée à plusieurs facteurs environnementaux,
    Plus l’environnement est agréable et non contraignant, plus la rentabilité des personnes honnêtes est meilleure.
    Les structures intelligentes tiennent compte de ce facteur pour attirer les meilleurs dans leurs secteurs d’activités. Une attention particulière est accordée au bienêtre et à la discipline au travail dans le respect du rendement rémunéré et du temps. Dans plusieurs structures la rentabilité dans l’accomplissement des missions demandées laisse le temps libre et au choix des prestataires et du personnel mis à disposition.
    Pour notre paisible Tunisie, toutes les améliorations sont possibles à condition que nous soyons courageux, non trop égoïstes, disciplinés et respectueux les uns des autres. Le temps est une propriété individuelle et collective à prendre en considération pour espérer sortir de l’impasse et assurer un meilleur avenir pour les générations actuelles et futures.

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