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La propriété intellectuelle peine à venir à bout de la contrefaçon

L’un des poncifs les plus repris les fois où il est question de propriété intellectuelle rapportée à la contrefaçon  dispose que « tout ce qui se vend se contrefait ». A un point tel que ce lien délétère , universellement répandu , abîme , parfois à une vaste échelle , l’architecture du commerce dans le monde et grève lourdement et la production et la création. Aucun secteur n’a vocation à en être indemne, si puissants puissent  les mécanismes  pour y faire obstacle. Ce qui, en dernière analyse, dicte  des actions plus déterminées et largement contraignantes associant tous pays et  les partenaires commerciaux.

D’ailleurs, la protection de la propriété intellectuelle a ceci d’essentiel qu’elle  permet de lutter contre la contrefaçon et d’accéder aux marchés internationaux, outre la création de la valeur et d’un capital immatériel,  comme l’a souligné , ce jeudi, l’examinatrice de brevets d’invention et sous-directrice de l’Innovation, à l’Institut national de la normalisation et de la propriété industrielle (INNORPI), Saïda Ben Achour.

Elle s’exprimait  lors de la conférence euro-méditerranéenne sur la propriété intellectuelle et l’innovation « Défis pour les PME et les nouveaux entrepreneurs sur le marché mondial », organisée à Tunis, à l’initiative de la chambre de commerce et d’industrie de Tunis (CCIT), où, citée par TAP, elle a expliqué la protection de la propriété intellectuelle permet aussi à l’entreprise de valoriser et de diffuser ses créations et d’accroître sa crédibilité.

La Tunisie a beau être signataire des principaux accords internationaux en matière de PI, disposer d’un cadre légal national en la matière ainsi que des institutions nécessaires pour la protection de la PI et participer à plusieurs accords de libre échange, elle n’exploite pas encore les possibilités offertes par le système de PI. De plus, le pays n’a pas encore adopté de stratégie nationale de PI et les parties prenantes dans les domaines de la PI, de l’innovation et du transfert de technologie manquent encore de coordination, est-il souligné.

Il est vrai, cependant qu’en Tunisie,  le brevet est délivré pour les inventions nouvelles impliquant une activité inventive susceptible d’application industrielle.

Le vice-président de la CCIT, Naja Ben Abdesslam a présenté le projet IPMED relatif au « renforcement des capacités de propriété intellectuelle pour une croissance intelligente, durable et inclusive dans la région méditerranéenne », financé par le programme de coopération transfrontalière méditerranéenne dans le cadre de la politique de voisinage.

Lancé en 2019, ce projet vise à contribuer au développement de la propriété intellectuelle pour les startups, les PME et les femmes entrepreneures ainsi qu’au renforcement des capacités des parties prenantes qui valorisent les jeunes entreprises et les jeunes entrepreneurs, en les sensibilisant aux principes des droits de propriété intellectuelle.

« La Propriété intellectuelle signifie la protection d’une idée, d’une invention pour instaurer un environnement propice à l’innovation et à la diffusion de cette création, ainsi que pour sa promotion dans l’intérêt du public, afin d’encourager la création en aval », a-t-il  souligné.

Les startups mises à contribution

Selon le vice-président de la CCIT, la conférence sera couronnée par la remise des chèques aux start-uppeurs qui ont remporté la sous-subvention du Projet IPMED.

En effet, un appel à propositions pour l’octroi de 6 subventions pour soutenir des projets en Tunisie et en Jordanie, a été lancé en novembre 2022. « L’objectif de cet appel à propositions de sous-subvention est de contribuer au potentiel d’innovation des jeunes et des femmes entrepreneures en renforçant le soutien et les capacités en matière des droits de Propriété intellectuelle », a fait savoir Ben Abdesslam.

Il s’agit également, de stimuler le transfert des connaissances pour apporter une idée, un produit, une technologie ou un service d’innovation sous une forme commercialisable et de vérifier la faisabilité sur le marché d’idées prometteuses et de concepts de recherche, en accordant une attention particulière aux secteurs prioritaires en Tunisie (Energie et Environnement, biotechnologie, agroalimentaire, industries créatives).

D’après la même source, suite au processus d’évaluation et après délibération des résultats, le Comité de sélection a retenu 4 candidats à savoir : la startup « WEDTECT » pour son Projet : Système intelligent de détection des fuites dans les conduites d’eau, la startup « ViZmerald » pour son projet Soutien au prototypage et à la propriété intellectuelle du casque AmenAir, la startup BIODEX-SA pour son Projet Immuno Defender et la startup EL FALLEGA pour son projet : Conception et développement de l’application mobile « EL FALLEGA ».

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