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La relance économique tributaire des énergies renouvelables

Les énergies renouvelables sont une composante majeure des plans de la relance économique, a affirmé le directeur d’électricité et de transition énergétique au ministère de l’Industrie, de l’Energie et de Mines, Belhassan Chiboub.

  « Les énergies renouvelables et propres constituent un levier du développement économique en Tunisie dans la mesure où elles permettront de renouveler le tissu économique afin qu’il puisse générer des postes d’emploi », a-t-il souligné dans un entretien accordé à l’agence TAP.

D’après lui,  « la Tunisie prévoit la création de projets de production d’électricité à partir des énergies renouvelables, d’une capacité de 500 mégawatts. Cela  s’inscrit dans le cadre du programme national de production des énergies renouvelables, qui prévoit une capacité de 3800 mégawatts à l’horizon 2030 ».

Les projets de 500 MW marqueront le lancement effectif des énérgies renouvelables en Tunisie, a-t-il dit, soulignant que le coût de investissements sera de l’ordre de 400 millions de dollars par an, ce qui permettra d’améliorer l’autonomie énergétique en Tunisie, de réduire le coût de production et de créer des postes d’emploi.

S’agissant de l’état d’avancement des projets de production de l’éléctricité à partir des énergies renouvelables dans le cadre de contrats, le responsable a indiqué qu’un appel d’offres relatif à l’installation d’une station éolienne d’une capacité de production de 300 MW  à Jebal Sidi Abderamane (gouvernorat de Nabeul) et Jebal Tabeka ( gouvernroat de Kébili) vient d’être lancé.

Il a indiqué que certains problèmes administratifs ont été résolus avec le ministère de la Défense nationale et qu’une étude sur la vitesse du vent pour ces deux sites a été entamée. Et de préciser que les négociations avec les investisseurs potentiels a permis à la Tunisie d’obtenir le meilleur tarif de production au niveau africain. Chiboub a fait savoir que des négociations ont été menées avec les investisseurs pour que ces derniers incitent les banques qui les financent à y venir, surtout que 75 % des projets sont financés par des banques étrangères.

Le régime des autorisations

Pour l’état d’avancement des projets selon le régime des autorisations conformément à la loi de la production d’électricité à partir des énergies renouvelables pour l’année 2015 ( amendée en 2019), le responsable a souligné que ce régime est destiné aux petites et moyennes entreprises (PME) pour produire 10 mégawatts d’énergie photovoltaïque et 30 mégawatts d’énergie éolienne.

En ce qui concerne les petits projets, il a indiqué qu’il existe deux types de projets entre 1 et 10 mégawatts et que les projets de catégorie 1 mégawatt sont destinés aux entrepreneurs tunisiens.

A ce jour, 24 accords préliminaires ont été accordés pour la réalisation de projets de production de l’électricité à partir des énergies renouvelables, a-t-il dit précisant que le 4e round d’évaluation technique de ces projets est actuellement en cours, faisant savoir que le prix moyen pour la production de l’électricité a atteint 180 millièmes. Pour les projets de 10 mégawatts, environ 18 accords préliminaires ont été accordés avec un prix moyen de 118 millièmes.

Modestie des expériences communales

La loi portant sur la production d’électricité à partir des énergies renouvelables (ER) permet aux établissements publics et aux collectivités locales (communes) de produire de l’électricité à partir des ER. Cependant, une seule commune a déposé une demande dans ce sens, a-t-il ajouté.

Pour le responsable,  la faible affluence des communes est due à leurs ressources financière limitées qui ne leur permettent pas d’installer des panneaux photovoltaïques pour produire, d’une manière autonome, de l’électricité.

Il a fait savoir que certains établissements publics notamment des hôpitaux ont entamé l’élaboration d’études pour la production autonome de l’électricité, révélant que quatre hôpitaux ont exprimé leur volonté de tenter cette expérience sérieusement.

Il rappelé dans ce sens qu’un programme de l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ) a été mis en œuvre visant à apporter l’accompagnement technique pour assister l’élaboration des études techniques.

Et d’ajouter que les établissements publics sont autorisés à réaliser ces projets avant la finalisation des études.

Il a par ailleurs, fait savoir, que l’achat par la STEG de l’excédent de l’électricité produite à partir des ER auprès des différents producteurs (industriels et particuliers) lui permet de réduire ses importations du gaz naturel et bénéficier d’un gain estimé à 135 millions de dinars par an.

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