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La réussite des PMEs tributaire d’un capital investissement fort

La Tunisie pourrait créer de la richesse et générer de nouveaux postes d’emplois pour peu que les différents acteurs du financement de la région Euromed se rapprochent en partageant les expériences de manière à inciter les entrepreneurs à créer des PMEs. C’est l’orientation esquissée par l’ensemble des intervenants ayant participé à la 4ème édition d’Euromed Capital Forum qui a démarré, ce jeudi 30mai, à Tunis.

Portant sur le thème « Croissance et emploi: le rebond? », ce forum qui s’étale sur deux jours en réunissant 400 décideurs venant de 22 pays et 60 intervenants entre professionnels du Capital Investissement, chefs d’entreprises, dirigeants du monde économique et financier et responsables politiques, est une opportunité pour soutenir la dynamique de l’investissement en capital dans la région Euromed, spécialement sur la rive sud de la Méditerranée.

Intervenant à cette occasion, Dominique Nouvellet, président d’Euromed Capital a souligné que le financement en fonds propres des PME des deux rives de la Méditerranée constitue un enjeu majeur pour le développement économique de ces régions et pour la création d’emploi.

Un défi de taille pour l’ensemble de ces pays, mais encore difficile pour la Tunisie en phase de transition. En effet, les PMEs qui représentent 90% du tissu économique font face à plusieurs lacunes et faiblesses. Parmi les failles, on cite la sous-capitalisation, qui demeure un problème fondamental et un souci majeur pour les entrepreneurs désireux de créer leurs propres projets.

Une autre contrainte qui a freiné le développement des PMEs, c’est le système financier qui n’a pas accompagné convenablement les PMEs. Chose qui a beaucoup perturbé la promotion de ce genre d’entreprises.

Redonner la confiance aux entrepreneurs

De même, un autre problème, celui la crise de confiance vécue par les entrepreneurs. Un obstacle qui pourrait sans doute affecter la promotion des PME dans ce contexte particulier. Pour Dominique Nouvellet, l’important aujourd’hui est de restaurer la confiance des entrepreneurs. « Cette confiance par définition est mise à mal par la crise économique. Toutefois, le rebond est possible si les entrepreneurs regagnent confiance, anticipent des perspectives favorables de l’entreprises et l’audace d’investir pour pouvoir créer des emplois » a-t-il affirmé. Et d’ajouter que « cette confiance devrait être basée sur la stabilité du cadre réglementaire et la confiance dans les mesures qui vont être prises par le gouvernement pour que les entrepreneurs ne soient pas lésés ».

C’est un défi qui peut être relevé, estime Slim Besbess, ministre conseiller auprès du chef du gouvernement chargé des dossiers économiques qui a prôné, par ailleurs, une meilleure coopération entre les secteurs public et privé. Ceci reste tributaire d’un climat favorable à la création des entreprises, principalement les PMEs, qui a rang d’outil de développement et de création de la richesse.

Ce challenge dicte aussi l’implication de tous les intervenants pour booster le financement des PMEs, qui reste encore très limité malgré la présence d’un nombre important d’acteurs de private equity.

Pour rappel, la Tunisie dispose environ 47 SICAR, 26 FCPR et 4 FA qui ont contribué à l’accompagnement de 2800 entreprises pour un volume de 1100 MD. Jusqu’au fin décembre 2012, les fonds de Private Equity ont investi dans plus de 214 entreprises pour une enveloppe de 85,4 MD.

Un capital investissement, pourquoi pas ?

Le gouvernement est tenu de focaliser ses efforts sur la promotion des PMEs et des PMIs particulièrement au niveau de leur capitalisation. En effet, les acquis réalisés depuis la première année de la révolution avec une refonte complète du cadre réglementaire du capital investissement ainsi qu’une refonte de la micro-finance destinée aux petites et moyennes entreprises, pourraient jouer un rôle dans ce processus.

D’après les intervenants, l’important, aujourd’hui, est de structurer le marché en encourageant le développement des nouveaux fonds de différentes natures comme les fonds du capital à amorçage, les fonds du capital du développement, du capital de transmission, du capital de retournement. Pour rappel, les structures mises en place après la révolution comme la caisse de dépôt et de consignation commencent à donner leurs fruits en sponsorisant des dizaines des fonds.

Pour Jalloul Ayed, c’est le lever de rideau pour la création d’un vrai capital d’investissement dans le pays.

Un avis partagé par Mehdi Tahri, capital invest group (Maroc) qui a fait savoir qu’un vrai changement devrait être négocié pour réussir cette mission surtout dans ce contexte particulier qui prévaut dans la zone Europe, principalement la Tunisie. D’après lui, les défis sont multiples et une prise de conscience de la part des entrepreneures vis-à-vis des sociétés de portefeuille est importante pour relever ce défi.

Wiem Thebti

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