AccueilLa UNELe FMI tenu d'accorder crédit à la Tunisie, Dixit Viktor Szabo d'abrdn

Le FMI tenu d’accorder crédit à la Tunisie, Dixit Viktor Szabo d’abrdn

La crise migratoire qui a éclaté en Tunisie le 21 février dernier suite aux déclarations du président de la République, Kais Saied, devant le Conseil national de sécurité, continue de déteindre sur les relations du pays avec  maints pays africains mais aussi avec d’institutions financières internationales de premier plan.

Pourtant  et à la faveur de ce qui semble avoir les contours d’une contre-offensive diplomatique menée tambour battant, la Tunisie a réussi à arrondir,  par endroits, les angles, en rassurant  des Etats subsahariens sur sues bonnes intentions envers leurs ressortissants et en leur expliquant que les propos du chef de l’Etat ont été mal interprétés               

Il n’en demeure pas moins que le  marché obligataire tunisien s’inquiète de plus en plus de la possibilité d’un défaut de paiement après que ces déclarations  ont déclenché des violences et fait craindre que le renflouement urgent par le Fonds monétaire international ne soit retardé, comme le rapporte Bloomberg, ce lundi 13 mars.

Les obligations tunisiennes ont glissé plus profondément dans le territoire en difficulté et sont les plus grands perdants des marchés émergents ce mois-ci, après l’Argentine et la Bolivie. Le coût de l’assurance de sa dette contre un défaut de paiement a également augmenté parmi les plus élevés au monde, atteignant 1 250 points de base vendredi, ajoute la même source.

La prime de risque sur la dette tunisienne – qui se négocie à des niveaux difficiles depuis septembre 2021 – a augmenté de 663 points de base depuis la mi-février pour atteindre 2 834 points de base par rapport aux bons du Trésor vendredi, selon JPMorgan Chase & Co.

D’après  les analystes, tout retard dans le financement du FMI aggravera la crise économique urgente du pays.

« Le problème le plus urgent est la pénurie de devises fortes, qui ne s’améliorera pas à moins que le FMI ne décaisse une tranche au cours du premier semestre et que ce décaissement soit suivi par des prêts de partenaires bilatéraux », a déclaré François Conradie, économiste politique en chef à Oxford Economics Africa. « Même si ces prêts se matérialisent, la situation sera assez tendue.

Saied revient sur sa rhétorique

« L’approbation du conseil d’administration du FMI semble désormais moins probable, à moins que  Saied ne revienne sur sa rhétorique », a déclaré Mark Bohlund, analyste principal de la recherche sur le crédit chez REDD Intelligence à Londres.

L’obligation nationale d’un milliard de dollars à échéance 2025 est tombée à 62,34 cents pour un dollar lundi, contre environ 68 cents à la fin du mois de février et près de 77 cents au début du mois de décembre. Le rendement a grimpé à près de 35 %. La Tunisie a une obligation de 22,4 milliards de yens (168 millions de dollars) qui arrive à échéance en août et une dette de 500 millions d’euros (534 millions de dollars) qui arrive à échéance en octobre.

Viktor Szabo, directeur des investissements chez la société d’investissement mondiale abrdn à Londres, a déclaré qu’il était peu probable que les derniers troubles empêchent le conseil d’administration du FMI d’approuver le financement, car la Tunisie reste « stratégiquement importante pour l’Occident », en particulier pour l’Union européenne. L’UE coopère avec la Tunisie dans le cadre de programmes visant à réduire les migrations à travers la Méditerranée.

« La Tunisie n’a pas d’autre choix que de mettre en place un programme du FMI », a-t-il déclaré. « Sans programme du FMI, je ne pense pas que la Tunisie puisse éviter une restructuration désordonnée. Elle se trouve dans une situation économique très difficile.

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -