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La Tunisie a peur !

On pourrait dire que ce titre est une parodie du présentateur TV Roger Gicquel en 1987 à la suite d’une arrestation dans l’affaire Patrick Henry. Or, il ne s’agit pas ici d’affaires de droit commun ou des fugitifs de la Mornaguia, mais d’accusations graves, allant de complots contre la sûreté de l’Etat et ses institutions au terrorisme social et économique, où l’enfer est pavé de bonnes intentions.

L’enfer des listes de tous genres, fuitées et jamais officiellement démenties ou confirmées. Des listes qui sèment le doute dans toute la sphère économique et des affaires, et qui paralysent administration et entrepreneurs, et sèment la peur dans les médias non contrôlés par l’Etat.

–    La cabale continue contre entrepreneurs et banquiers

La dernière de ces listes, et qui semble être signée du sceau de la justice, qui pourrait être un Fake, mais qui demeure non démentie, comprendrait 31 hommes d’affaires, banquiers et entreprises, « sans compter ceux qui pourraient être découverts par les investigations ». Le document (ou Fake, il suffirait que le Parquet le dise) précise que « 24 sont poursuivis pour blanchiment d’argent en réunion et les autres poursuivis au titre de l’article 96 du code pénal ».

Une liste qui s’ajoute à celle des personnalités politiques déjà sous les verrous en attendant le renvoi  en justice, et d’autres arrêtées, interrogées par les différentes brigades, puis relâchées sous peine  d’interdiction de voyager. Tout cela, sans parler de l’autre liste, dont l’existence a été révélée par une radio confisquée, et jamais démentie. Une liste comprenant les noms de 1.500 personnalités, dont des hommes d’affaires et de médias, interdites de voyager car fichées « S17 ».

« Kamel Eltaief, cofondateur de la société de matériaux de construction Somaco, lobbyiste patenté et ancien conseiller de Ben Ali, a été la première grande figure arrêtée, le 11 février 2023. Comme de nombreux opposants politiques incarcérés depuis, il est poursuivi pour « complot contre la sûreté de l’État » et risque la peine de mort ».

C’est ce qu’écrivait le média français Jeune Afrique dans un article intitulé « En Tunisie, Kais Saïed fait la « chasse aux entrepreneurs », et qui commence en disant que « L’État tunisien a un besoin impérieux d’argent pour boucler son budget, et met donc fortement à contribution les chefs d’entreprise. Lesquels dénoncent le recours à l’intimidation et aux méthodes brutales ».

–    Saïed suivrait-il l’exemple algérien ?

Une telle cabale existerait en Algérie, où le président Tebboune « ne tolère pas l’accumulation des richesses entre les mains des hommes d’affaires qui pourront par la suite jouer un rôle politique déterminant dans la prise de décision au sein du pouvoir algérien », rapporte le site « Maghreb Intelligence ». Très proche du président algérien, Kais Saïed semble s’acharner sur les entrepreneurs, avec comme en Algérie avec « Redressements fiscaux, enquêtes judiciaires poussées, contrôles approfondis de la sécurité sociale, des directions de commerce ou de l’inspection des impôts, les entrepreneurs algériens font effectivement l’objet depuis le début de cette année 2023 d’une véritable traque dans le but est de permettre au régime algérien de renflouer ses caisses avec des fonds soutirés au secteur privé » comme le dit la même source à propos de l’Algérie où les hommes d’affaires seraient approchés par une ambassade étrangère pour les aider à quitter le pays.

En Tunisie, il se passe rarement un jour sans qu’on entende parler d’un homme d’affaires ou d’un banquier qui aurait été interpellé par la justice. Certains opérateurs tunisiens, parmi ceux qui n’auraient pas été déjà interdits de voyager, auraient en tout cas déjà mis le cap sur le  Maroc, selon de bruits incessants confirmés par des avocats sur place que nous avons pu contacter.

–    Peur aussi de l’avenir

Mais les Tunisiens ont peur aussi de l’inconnu vers lequel  ils sont menés, avec un Kais Saïed parcimonieux sur les détails qu’il donne au compte-gouttes et au gré de ses ballades à pied, blablatant des choses qui restent incompréhensibles pour la grande majorité de son peuple, comme vendredi soir à Carthage, puis à Nabeul, passant des wagons à l’épuration de l’administration, en passant par Bernard-Henri Levy, le Conseil des régions selon une vision de 1927, et l’historique de la cause palestinienne. Tout y passe, sans oublier la blague sur les poissons et le navire sionistes qui passait et les cartels en Tunisie, dans ce qui ressemble à s’y méprendre à un bain de foule d’un prétendant au trône. Tout sauf de quoi rassurer les Tunisiens sur ce qu’il fait et les éclairer sur ce qu’il voudrait faire.
Ces Tunisiens pourraient bien, peut-être, le suivre, si ce chef qui ne veut même pas parler de nouveau schéma de développement (Voir sa causerie déambulatoire à Nabeul avec la Gouverneure) se laissait aller à une meilleure explication et une meilleure communication sur ses objectifs et ses moyens.

Les Tunisiens ont peur de vivre encore plus d’années de dèche, avec son cortège de pénuries intermittentes  et de gêne financière, traitées  par les confiscations de tous genres, sans que l’on se  soucie des droits de ses citoyens qui restent innocents jusqu’à preuve du contraire par la loi, et des devoirs de l’Etat à respecter ces droits.   

Les Tunisiens ont peur et  ne comprennent guère pourquoi  les promesses d’une économie créatrice de plus d’emplois et d’une vie digne  dans leur propre pays ne se concrétisent pas encore. Et c’est cette peur qui explique, essentiellement, la fuite des compétences, de manière régulière ou irrégulière.

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7 Commentaires

  1. Navrant de constater que certaine personne sont encore atteinte du symdrome du Stockholm qui sans le dire ouvertement regrette un regime fait de corruption, ne vous en deplaise Monsieur la Tunisie aujourd’hui et en train de proceder a un nettoyage car encore gangrenne par la corruption et ceux qui ont un probleme avec ca ont vraiment de grave probleme psycologique ou bien soutiennent la mafia par interet ou par manque d’integrite.

    • Navrant de constater que certaine personne sont encore atteinte du symdrome du Stockholm qui sans le dire ouvertement regrette un regime fait de corruption, ne vous en deplaise Monsieur la Tunisie aujourd’hui est en train de proceder a un nettoyage car encore gangrene par la corruption et ceux qui ont un probleme avec ca ont vraiment de grave probleme psycologique ou bien soutiennent la mafia par interet ou par manque d’integrite.

  2. Le peuple tunisien n’a pas peur .Tout au contraire.Ce sont les corrupteurs et les corrompus qui ont peur. Le développement d’une économie au cialservice du peuple passe nécessairement par une lutte sans merci contre la corruption qui coûte au moins deux pour cent de croissance de l’économie du pays (voir mon livre « Développement ou continuation de la dépendance » en arabe Édition Mohamed Ali ) Ce sont ces deux pour cent qui permettent entre autres une croissance productive et une accumulation du capital social pour sortir du cercle infernal du développement du sous- développement

  3. Nous n’avons pas peur du tout, mais nous avons confiance en notre pays et notre président, Kais Saied, est un symbole de justice, d’intégrité et de propreté.
    Nous sommes plus confiants lorsqu’il est critiqué par les médias français et par la France, qui s’est auparavant immiscée dans notre pays à travers ses relations économiques avec des hommes d’affaires, des personnalités médiatiques et des mercenaires politiques.
    Plus l’Occident parle de ses réactions face aux actions de M. le Président, plus nous sommes certains d’être sur la bonne voie, plus nous faisons confiance à notre Président et plus nous sommes fiers de notre souveraineté et de notre dignité.
    Et au diable l’Occident hypocrite et tous ses agents traîtres dans le pays et à l’étranger.

  4. Les hommes d’affaires corrompues doive t être derrière les barreaux , les contrôles fiscaux approfondies c’est la spécialité de la France , et non pas un quelconque lien avec la politique , en conclusion un commentaire vide et avide de mettre l’huile sur le feu .

  5. Bien dit Monsieur,nous sommes sur la bonne voie,on fait confiance à notre Président. Dieu existe ,un jour un beau soleil rayonnant brillera au ciel d’une Tunisie sans hypocrites,sans traître et sans voleurs.In challah avec un peu de sacrifice ce que nous vivons ne serait qu’un mauvais souvenir,Vive la Tunisie digne et souveraine.

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