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La Tunisie et l’Egypte se rangent à une nouvelle vision de leur coopération

Vieille de plusieurs décennies, la coopération économique et commerciale entre la Tunisie et l’Egypte peinait à déborder le cadre de échanges commerciaux très ordinaires portant le plus souvent sur quelques produits agricoles et manufacturés, excluant par la même ce qui pouvait être fondateur de valeur ajoutée

On entend par là les services, et pas n’importe lesquels, auxquels doit obligatoirement s’ajouter un partenariat industriel valorisant des produits manufacturés conjointement par les deux pays et éventuellement placés sur les marchés extérieurs, ce qui dicte une nouvelle vision imprimant les compartiments majeurs de la coopération entre les deux pays

Ainsi, l’Egypte et la Tunisie envisagent la création d’une banque commune et de nouvelles routes commerciales dans le cadre des efforts visant à approfondir la coopération économique, comme vient de le confirmer le ministre égyptien de l’Investissement Hassan El-Khatib lors d’une visite officielle à Tunis.

Ila discuté avec ses vis-à-vis tunisiens d’un vaste programme visant à développer le commerce bilatéral, l’investissement et la connectivité entre les deux pays d’Afrique du Nord.

Les principales propositions sur la table comprennent la création d’une banque commune égypto-tunisienne pour faciliter les transactions financières et commerciales et soutenir les investisseurs des deux pays. L’Égypte envisageait de charger les principales banques publiques d’étudier la faisabilité de l’ouverture d’une succursale ou d’un bureau de représentation en Tunisie afin de faciliter la réalisation de cet objectif.

Les discussions ont également porté sur le lancement d’une ligne maritime régulière entre l’Égypte et la Tunisie afin d’améliorer le flux de marchandises. L’idée avait déjà été lancée par le premier ministre égyptien, Moustafa Madbouly, lors du forum économique conjoint égypto-tunisien. Un itinéraire de transport terrestre via la Libye est également à l’étude.

Afin d’accélérer la mise en œuvre, les deux parties ont proposé de former un comité tripartite avec la Libye pour étudier les routes maritimes et terrestres et explorer les connexions avec les pays voisins dans le cadre d’un réseau régional plus large.
Les deux pays ont également discuté de la coopération dans le secteur pharmaceutique, notamment de la facilitation de l’enregistrement des médicaments égyptiens en Tunisie et de l’étude d’une coopération entre les deux pays.
Parmi les autres domaines d’accord figurent le renforcement de la coordination douanière, la résolution des problèmes liés aux certificats d’origine et l’avancement de la reconnaissance mutuelle des certificats de conformité pour les biens industriels non alimentaires.
Des efforts sont également en cours pour simplifier les procédures de visa pour les hommes d’affaires, y compris une proposition visant à activer un système de liste blanche qui accorderait des visas à entrées multiples aux entrepreneurs contrôlés des deux côtés.
Les banques centrales en première ligne

L’un des secteurs dont on peut dire qu’il est porteur de cette nouvelle vision de la coopération entre la Tunisie et l’Egypte est celui des banques, avec la signature dernièrement par les gouverneurs des banques centrales de deux pays d’un protocole d’accord pour renforcer la coopération dans l’échange d’expériences en matière de stabilité financière et de politique monétaire.

« Le protocole d’accord vise à faire progresser le secteur bancaire dans les deux pays et à soutenir la stabilité monétaire et bancaire pour parvenir à un développement durable à travers l’échange d’expertise et d’expériences », a déclaré déclaré le gouverneur de l’Institut d’émission égytien , alors que son homologue tunisien , Fethi Zouhair Nouri, a estimé que ledit accord marque une ouvelle étape vers le renforcement des liens communs « entre nos institutions bancaires ».

La coopération porte notamment sur la stabilité financière, les règlements, les politiques de change, les ressources humaines, les systèmes et services de paiement, l’inclusion financière et la gestion de la trésorerie et des liquidités.

Il s’agit également de la recherche, de la publication des statistiques, de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, des politiques monétaires, de la numérisation et de la mise à jour des systèmes d’information, ainsi que la cybersécurité et la gestion des opérations bancaires du gouvernement et des institutions publiques.

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