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La Tunisie monte en puissance avec 5 gros projets

La transition énergétique est un enjeu crucial pour la Tunisie. En diversifiant ses sources d’énergie et en réduisant sa dépendance aux énergies fossiles, le pays peut améliorer sa sécurité énergétique, réduire ses émissions de gaz à effet de serre et créer de nouveaux emplois.

Le cap est clair, l’ambition est affichée : la Tunisie veut verdir son mix énergétique en misant sur les sources renouvelables. L’objectif est ambitieux : atteindre 30% d’énergie renouvelable d’ici 2030, soit une production de 4 800 mégawatts (MW). Mais la réalité du terrain est loin d’être idyllique.

Reste à savoir si les ambitions affichées seront suivies d’effets concrets. La Tunisie a le potentiel de devenir un leader en matière d’énergie renouvelable en Afrique du Nord. Mais pour y parvenir, il faudra lever les obstacles et investir massivement dans ce secteur.

ER: Les travaux de 5 gros projets programmés en 2025

Lors d’une conférence de presse tenue, ce mercredi 18 septembre 2024 au Palais de la Kasbah, le secrétaire d’État chargé de la transition énergétique, Ouael Chouchène a annoncé, que le coup d’envoi des projets de l’entreprise « SCATEC » et celui de « AEOLUS », a été officiellement approuvé.

Il s’agit d’un accord de financement d’un montant de 79 millions d’euros qui a été signé au palais du gouvernement à la Kasbah, entre SCATEC et AEOLUS.
Scatec ASA et Aeolus SA, qui fait partie du conglomérat japonais Toyota Tsusho Group, ont élaboré cet accord de partenariat pour développer et mener conjointement des projets d’énergie renouvelable en Tunisie.

Parallèlement, les projets solaires de Sidi Bouzid et de Tozeur (60 MW chacun), qui font partie de l’accord de partenariat, ont fait l’objet d’un bouclage financier. Scatec va maintenant commencer la construction des projets.

En effet, Chouchène a également assuré que le coup d’envoi des travaux des centrales photovoltaïques de Gafsa et de Tataouine a été programmé en 2025. « Moyennant un coût estimé à 800 millions de dinars, ces deux stations dotées d’une capacité de 300 mégawatts seront réalisées dans le cadre du régime des concessions » a-t-il affirmé.
Le responsable a encore rappelé que le projet « Kairouan Solar PV » sera construit selon un modèle Build-Own-Operate (BOO), garantissant une gestion efficace et durable de la centrale solaire. Une fois opérationnelle au quatrième trimestre 2025, elle produira 222 GWh d’énergie propre par an, alimentant plus de 43 000 foyers tunisiens et permettant d’économiser 117 000 tonnes d’émissions de carbone sur sa durée de vie.

Liste  des A.O.

Sur un autre volet, le secrétaire d’État chargé de la transition énergétique, Ouael Chouchène, a affirmé que le ministère de l’Industrie s’efforce de mettre en œuvre les grandes orientations de la stratégie énergétique nationale, en accélérant les programmes de transition énergétique et d’efficacité énergétique et en encourageant les investissements dans ce domaine.

Il a expliqué que le département a publié la liste des appels d’offres dont le but est de réaliser 1.700 mégawatts d’énergie renouvelable, dont 800 mégawatts d’énergie solaire et 600 autres.

Et d’ajouter que des mégawatts d’énergie éolienne seront divisés en quatre tranches sur la période 2024-2026 sur des sites proposés par des investisseurs et 300 mégawatts d’énergie solaire sur deux sites proposés par l’État tunisien à Sidi Bouzid et Gabès.
Il a assuré que la première phase des projets d’énergie solaire a été achevée jusqu’à présent, qui concerne la concentration de 200 mégawatts sur les sites des investisseurs et de 300 mégawatts sur les sites de l’État.

« Neuf appels d’offres (A.O) ont été acceptés le 30 mai 2024, et ils sont acceptés. Ils sont ctuellement en cours d’évaluation technique »,a-t-il dit.
A vrai dire et pour l’heure, la Tunisie n’a produit que 700 MW d’électricité à partir de sources renouvelables, principalement l’énergie solaire. Un chiffre bien loin des ambitions affichées, qui met en lumière les défis à relever.
 Le pays souffre d’un important déficit électrique, ce qui freine l’investissement dans les énergies renouvelables.
De plus, le gouvernement continue de subventionner massivement le secteur de l’électricité, à hauteur de 2,6 milliards de dollars en 2022.
Un frein considérable à la transition énergétique, car ces subventions favorisent les énergies fossiles et freinent l’essor des alternatives renouvelables.

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