Le directeur des investissements à l’Office national du tourisme, Mohamed Mehdi Haloui, a évoqué la redynamisation de la destination tunisienne, notamment la part des investisseurs étrangers, notant que de nombreuses enseignes internationales ont manifesté leur intérêt pour le pays, que ce soit en ouvrant de nouvelles unités hôtelières ou en renforçant leur présence et en réalisant des projets d’expansion.
Dans une interview accordée ce mardi 11 février 2025 à African Manager, il a assuré que la période actuelle est marquée par la poursuite de l’achèvement de nombreux projets touristiques d’une valeur totale de près de 120 millions de dinars.
Sur un autre volet, il a fait savoir que le ministère du Tourisme se penche sur la révision d’un certain nombre de textes législatifs et de lois pour stimuler davantage les investissements dans le secteur touristique.
Le responsable a affirmé que le secteur du tourisme a connu une amélioration en termes d’investissements au cours de l’année écoulée, qu’il se soit agi d’intentions d’investissement globales ou d’investissements réalisés.
Et de préciser que les intentions globales d’investissement se sont élevées à 936,038 millions de dinars, tandis que la valeur des investissements réalisés a été estimée à environ 172 millions de dinars ; environ 156 millions de dinars ont été alloués à l’achèvement des projets d’hébergement touristiques.
« Les intentions d’investissement au cours de l’année 2024 ont enregistré une évolution, considérant qu’en 2023, les intentions étaient d’environ 870 millions de dinars », a-t-il ajouté.
De gros projets bientôt lancés en Tunisie
Le directeur des investissements à l’Office national du tourisme, Mohamed Mehdi Haloui a, encore, annoncé que le secteur touristique sera renforcé par la création de nombreux projets, dont le plus important est un nouvel hôtel sous la marque « Hilton » à Tunis.
« Au Sud, les travaux sont en cours d’achèvement sur deux nouvelles unités. Nous espérons également que l’hôtel Tamerza Palace rouvrira ses portes au cours de l’année en cours, notamment après avoir achevé toutes les procédures au niveau du comité d’étude du dossier. De plus, les travaux de l’hôtel Forest dans le gouvernorat de Jendouba ont atteint des stades avancés et il sera rouvert au public dans les prochaines semaines », selon ses dires.
De même, il a assuré qu’il existe de nombreux établissements touristiques à Sousse et Hammamet qui verront le jour prochainement.
Le responsable a, sur un autre volet, annoncé qu’un investisseur libyen a décidé du sort de l’hôtel du Lac en pyramide inversée, à Tunis, après avoir tenu une série de réunions avec la municipalité de Tunis et l’Institut national du patrimoine.
Il a affirmé qu »il a été décidé de préserver la structure architecturale de l’hôtel et donc l’idée et l’hypothèse de démolition qui étaient proposées ont été finalement abandonnées (…).
Les recettes touristiques haussent de 6,3%
Rappelons que les recettes touristiques cumulées ont augmenté de 6,3%, à 6,6 milliards de dinars, à la date du 20 novembre 2024, d’après les indicateurs monétaires et financiers, publiées, par l’Institut d’émission.
Les revenus du travail ont enregistré, à leur tour, une évolution positive de 2,7%, pour se situer au niveau de 7 milliards de dinars, contre 6,8 milliards de dinars, une année auparavant.
Dans cette même tendance haussière, les services de la dette extérieure ont augmenté de près de 24%, dépassant les 13 milliards de dinars, à la date du 20 novembre courant.
Pour ce qui est des avoirs nets en devises, ils se sont maintenus presque inchangés, au niveau de 24,8 milliards de dinars, ce qui représente 112 jours d’importation.
La progression observée s’explique par plusieurs facteurs. La stabilité politique retrouvée, combinée à une campagne de promotion touristique agressive à l’international, a visiblement porté ses fruits. Les touristes, séduits par les richesses culturelles et naturelles de la Tunisie, ont répondu présent en nombre croissant.
Les professionnels du secteur se félicitent de ces résultats encourageants, tout en restant prudents quant à l’avenir. Les défis restent, cependant, nombreux, notamment la concurrence accrue des destinations touristiques rivales et l’incertitude économique mondiale.
Il n’en demeure pas moins que les perspectives à moyen terme apparaissent plutôt favorables.
Pourquoi ces nouveaux investissements alors que des dizaines d’hôtels à Sousse, Hammamet, Djerba et Tozeur sont fermés et menacent ruine.
N’est-il pas judicieux de donner des facilités financières à ces hôtels pour qu’ils reprennent leurs activités?