La Tunisie n’est pas encore prête pour le référendum dont le président de la République Kais Saied a convoqué l’organisation dans trois mois, un délai insuffisant, a déclaré le directeur de l’Institut politique de Tunis, Ahmed Idriss.
Dans une déclaration à Mosaïque Fm, ce lundi, il a expliqué que le processus référendaire est complexe et nécessite un texte législatif, ce qui exclut que l’on fasse usage uniquement du texte actuellement en vigueur régissant les élections et le référendum. Deuxième raison mise en avant : l’intégrité et l’indépendance de la commission électorale, aujourd’hui remises en cause, doivent être assurées
Ahmed Idriss a insisté sur la nécessité d’édicter un nouveau texte législatif, ce qui, a-t-il dit, pose problème dès lors qu’il sera l’œuvre du président de la République lui-même qui a déjà entrepris de modifier la composition de l’instance électorale et le mode de sa formation comme si le résultat du référendum était déjà garanti, a-t-il souligné.