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La Tunisie revoit à la baisse son taux de croissance et signe, en mai, un crédit de réserve auprès du FMI

L’économie tunisienne reste tributaire de chocs exogènes tels que l’incertitude politique et la crise en Europe, a déclaré Amine Mati, chef de la mission du FMI pour la Tunisie, lors d’une rencontre qui a eu lieu ce mardi, 16 avril 2013, à la présidence du Gouvernement. Le responsable du FMI a affirmé, en outre, que les négociations entre la Tunisie et l’institution financière internationale , sont dans une étape très avancée et se poursuivraient dans les jours à venir. Amine Mati a précisé que le prêt de 1,75 milliard de dollars pour soutenir le développement serait, probablement, signé durant le mois de mai prochain, soulignant, cependant, que l’accord de principe n’est pas encore signé, mais il ne va pas tarder.

Il a indiqué, en outre, que le FMI n’a pas imposé de conditions à la Tunisie, pour lui accorder ce crédit, ni d’ordre politique, ni social ou encore économique, faisant savoir, par contre, que ces variables restent des questions souveraines qui ne concernent que la Tunisie. « Le FMI était satisfait des réformes entreprises et ne poserait pas de conditions politiques », a-t-il dit.

Amine Mati a déclaré, également, que ce crédit va dans la bonne direction dans les reformes (investissement, emploi et réduction des disparités régionales). Ce crédit va aider la Tunisie à assurer sa stabilité budgétaire , promouvoir une croissance plus forte et exigée et protéger le système bancaire des risques.

Il a précisé que le Fonds monétaire international (FMI) a décidé de revoir à la baisse le taux de croissance du PIB à 4% en 2013 contre 4,5% auparavant : « Je pense que le taux de croissance en 2013 sera de 4% en Tunisie. », a-t-il dit. Une estimation partagée également par le ministre des Finances, Elyess Fakhfakh qui a confirmé cette baisse, faisant savoir que le taux de croissance pour l’année 2013 a été revu à la baisse, et que la Tunisie table, sur un taux de croissance de seulement 4% pour l’année 2013 au lieu de 4,5% annoncé lors de la présentation du budget , une prévision revue à la baisse d’un demi-point de pourcentage.

Revenant sur le sujet de l’accord de confirmation du FMI, Elyes Fakhfakh, a évoqué, la possibilité d’exploiter ce prêt avant la fin de l’année 2013 pour l’injecter dans le budget de l’Etat pour l’année 2013, surtout que les chèques islamiques(Sukuks) pourraient connaitre un retard. Les premiers chèques islamiques seraient émis vers la fin de cette année.

Il a fait savoir aussi qu’une loi de finances complémentaire pour le budget de l’Etat au titre de l’année 2013, verra probablement le jour. Il a expliqué que le recours à cette loi complémentaire est exigé par plusieurs arriérés. Cette loi complémentaire serait probablement, soumise à l’ANC, après une évaluation financière du premier semestre de l’année 2013.

Il a indiqué, d’autre part , que plus de 65 projets de loi sont en attente d’approbation de l’Assemblée nationale constituante (ANC), remarquant que le non approbation des projets de loi par l’ANC a perturbé le fonctionnement des travaux du gouvernement.

Il a ajouté que l’ANC a donné la priorité à la rédaction de la constituante et laissé de côté les lois, soulignant que des négociations sont actuellement en cours pour faciliter et assouplir les modalités de l’adoption des lois .

Dans le même cadre , Ridha Saïdi, ministre chargé des Affaires économiques à la présidence du Gouvernement a indiqué que le retard accusé dans le traitement des projets de lois par l’ANC constitue aujourd’hui, un vrai problème, ce qui nécessitera la révision de l’organisation provisoire des pouvoirs publics (OPPP) ainsi que le fonctionnement de l’ANC. Ces projets de lois qui sont en attente comprennent même des conventions de prêts, selon le même responsable.

Il a affirmé, en outre, que la question sera, prochainement, discutée entre le président de l’ANC, Mustapha Ben Jaâfer et le chef du gouvernement, Ali Laârayedh.

Chedly Ayari, le Gouverneur de la Banque Centrale a déclaré, pour sa part, que la Tunisie se trouve, aujourd’hui, face à plusieurs pressions tant externes qu’internes, l’obligeant à recourir à des fonds extérieurs, et que la Tunisie n’a pas des fonds financiers alternatifs assurant que le recours à des emprunts auprès du FMI est inévitable.

Parmi les problèmes rencontrés par la Tunisie, il a évoqué la crise dans la zone Euro et la hausse des prix des produits importés. A cela s’ajoute des facteurs politiques et des données économiques et sociales héritées d’avant la Révolution.

Il ya lieu de signaler, dans ce cadre, que le Fonds monétaire international (FMI) est tout proche d’un accord sur l’octroi à la Tunisie d’un prêt de 1,75 milliard de dollars (1,4 milliard d’euros), avec un taux d’intérêt de 1,08% remboursable sur cinq ans ,avec une période de grâce de trois ans.

Khadija Taboubi

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