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La Tunisie vise les technologies pour une meilleure production de l’eau

La Tunisie est en proie à la sécheresse depuis cinq ans. Des études semblent confirmer ce qui est en train de virer au fléau  conjugué à  une réduction sensible de la pluviométrie. Cette aridité prolongée a bien sûr une incidence sur les disponibilités hydriques aussi bien pour l’eau potable que l’eau destinée à l’irrigation.

C’est dans ce contexte que le gouvernement estime ainsi que l’une des priorités de la prochaine étape sera de « rationaliser la consommation de l’eau et de faire pression sur la demande dans tous les secteurs, en plus de l’utilisation de ressources non traditionnelles », y compris le dessalement de l’eau de mer et la réutilisation des eaux usées traitées.

De la technologie pour assurer la production d’eau

Le secrétaire d’État chargé des ressources hydrauliques au ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Hamadi Habib, a déclaré que le développement des technologies pourrait contribuer à une importante production d’eau, ce qui est de nature à renforcer la sécurité alimentaire.

Lors du deuxième atelier du Forum de l’eau qui s’est tenu sous le thème « l’eau non conventionnelle et le partenariat public-privé », il  a souligné que  « les défis actuels liés à la rareté de l’eau, en raison de la consommation élevée et de la diversité des activités économiques associées ainsi que la succession des périodes de la sécheresses, font de l’utilisation des ressources hydriques non conventionnelles et de l’importance de l’économie de l’eau, des options importantes imposées par les enjeux futurs, selon un communiqué publié par le ministère.

Le responsable a ajouté que l’utilisation des énergies renouvelables permettrait de réduire les coûts et d’atténuer les impacts environnementaux, notant que la préservation des ressources en eau est une responsabilité partagée, qui exige un effort concerté de tous afin de rationaliser la consommation d’eau et contribuer à la protection de cette précieuse ressource, selon la même source.
Les participants ont discuté d’un certain nombre de questions portant sur les eaux usées traitées, le dessalement de l’eau de mer et l’eau salée. Au cours de la discussion, ils ont souligné l’importance des défis associés à l’eau non conventionnelle et les opportunités de partenariat entre les secteurs public et privé  au service de la gestion durable des ressources en eau ainsi que l’importance du développement du cadre réglementaire et institutionnel et de la recherche scientifique dans ce domaine.

L’atelier a réuni une pléiade de chercheurs, des experts, des partenaires techniques et financiers dans le domaine de l’eau et des représentants des ministères et institutions concernés aux niveaux central et régional.
On rappelle que le taux de remplissage des barrages a atteint 36,5% à la date du 16 avril 2025 contre 36,1% un jour auparavant, grâce aux récentes précipitations, selon le rapport de l’Onagri du jeudi 17 avril 2025.

Il s’agit du meilleur taux enregistré depuis plus d’un an (ce même taux avait été observé le 7 avril 2024, avant de diminuer progressivement pour descendre sous les 20%).
Ce taux était tombé en dessous des 20% plus de quatre mois et demi auparavant, atteignant un triste record de 19,6%, selon un rapport de l’Observatoire national de l’agriculture, Onagri, daté du 29 novembre 2024).
Le taux de remplissage des barrages les plus importants varie désormais entre 9% et 71%, marquant une nette amélioration par rapport aux trois derniers mois, où il oscillait entre 7% et 40%.

La Tunisie au 18e rang mondial en termes de sécheresse

La Tunisie est classée au 18e rang mondial en termes de sécheresse et au 20e rang pour la sécheresse hydrique, selon les données publiées par l’Institut des ressources mondiales.
Ces données sont contenues dans un rapport sur « l’inflation climatique: défis et opportunités face au changement climatique », élaboré par l’Institut arabe des chefs d’entreprise.

Il met en lumière les défis majeurs auxquels la Tunisie est confrontée, notamment l’augmentation des températures, la diminution des précipitations, ainsi que la rareté de l’eau et la sécheresse.
Au cours des trois dernières décennies, la Tunisie a enregistré une hausse de température d’environ 0,4 degré Celsius. Par exemple, la température moyenne entre mai et septembre 2022 était d’environ 27,9 degrés Celsius, mais elle est descendue à 27,1 degrés Celsius à l’été 2023.
Le secteur agricole est particulièrement touché par ces changements climatiques, car il utilise environ 80% des ressources en eau du pays.
Cette situation représente un défi majeur dans un contexte de rareté des ressources en eau.

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