Les députés de l’Assemblée des représentants du peuple ont voté, mercredi, en faveur des dispositions et mesures exceptionnelles pour garantir la continuité du travail au sein du parlement.
Cent-neuf députés ont voté pour, 25 contre et 3 se sont abstenus.
Les députés ne sont pas parvenus à un consensus sur l’amendement de ces mesures exceptionnelles. Elles ont donc été approuvées telles quelles; dans leur version initiale.
La plénière de mercredi s’est déroulée dans un climat tendu et un débat marqué par des échanges houleux entre les députés. La séance, présidée par la première vice-présidente de l’ARP, Samira Chaouachi, a été levée plusieurs fois à la demande des blocs parlementaires.
La présidente du groupe du Parti destourien libre, Abir Moussi, a demandé à consulter la liste du vote électronique, accusant la première vice-présidente du parlement de « falsification » des résultats.
De son côté, le président du bloc de la Réforme, Hsouna Nasfi, a estimé que le fait d’approuver les mesures exceptionnelles, dans leur version initiale, sans tenir compte du rapport du ministère de la Santé est « une procédure qui comporte plusieurs lacunes ».
Pour les présidents des blocs de « Qalb Tounes », Oussama Khelifi, et d’Ennahdha, Imed Khemiri, l’amendement des mesures exceptionnelles devrait garantir la continuité du travail du parlement jusqu’à la fin de l’actuelle session parlementaire.
L’actuelle session parlementaire doit s’achever fin juillet.
L’ARP avait adopté, mi-avril dernier, des mesures exceptionnelles pour assurer la continuité de l’action parlementaire pendant un mois, renouvelable deux fois sur décision du bureau du parlement, et après l’approbation de la cellule de crise, avec une majorité des 2/3 des membres présents.
Aujourd’hui, cette prolongation des mesures exceptionnelles intervient alors que la Tunisie connaît une propagation du nouveau coronavirus, en particulier avec l’apparition de nouveaux variants.
